Le Venezuela, l'Equateur et la Bolivie ont décidé de rétablir les relations avec l'Espagne, le Portugal, la France et l'Italie après que ces pays ont présenté des excuses pour avoir refusé d'autoriser le président bolivien Evo Morales à entrer dans leur espace aérien le 2 juillet dernier.
Les ambassadeurs des trois pays latino-américains, qui étaient "rappelés pour consultations", reviennent en Europe.
"Nous ne sommes pas pleinement satisfaits, mais nous acceptons les excuses des quatre pays (France, Espagne, Italie et Portugal) en tant que premier pas. Nous souhaitons poursuivre les relations respectueuses entre nos pays. Nous avons décidé de ramener nos ambassadeurs à leurs postes", a déclaré M.Morales cité par les médias internationaux le 24 juillet dernier.
"L'Equateur considère que l'incident est clos", a déclaré le président équatorien Rafael Correa cité samedi par les médias d'Amérique latine.
Toutefois l'Equateur et le Venezuela ont exigé que de tels "cas de violation du droit international" ne se reproduisent plus.
L'Espagne, la France, l'Italie et le Portugal ont fermé leur espace aérien à l'avion du président bolivien Evo Morales, de retour de Moscou début juillet, le soupçonnant de transporter à son bord l'ex-agent de la CIA Edward Snowden, recherché par Washington. M.Morales a dû faire une escale à Vienne. Après que le chef de la diplomatie autrichienne a confirmé l'absence de l'agent fugitif parmi les passagers de l'avion présidentiel, Paris et Lisbonne ont donné leur feu vert au survol de leur territoire.
Les pays du Marché commun du Sud (Mercosur: Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela) ont condamné la démarche des gouvernements français, portugais, espagnol et italien reprochant à ces pays d'avoir violé les droits de l'homme.