La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a estimé dans son jugement rendu public jeudi que les avocats de l'ex-PDG du groupe pétrolier russe Ioukos Mikhaïl Khodorkovski ont été sujets à des pressions.
Dans sa plainte portée devant les juges de Strasbourg, M.Khodorkovski assurait que ses avocats avaient subi des pressions visant à empêcher l'examen de sa requête par la CEDH. Sa requête fait état de tentatives de priver du statut de défenseur plusieurs de ses avocats, ainsi que de contrôles financiers et administratifs auxquels ces derniers ont été exposés.
La CEDH a conclu que les autorités russes avaient violé l'article 34 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui dispose que "La Cour peut être saisie d’une requête par toute personne physique, toute organisation non gouvernementale ou tout groupe de particuliers".
Toutefois, la CEDH a refusé de voir un motif politique dans les condamnations portées contre Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev, tout en jugeant "inéquitable" le procès lui-même.
Il s'agit de la deuxième plainte déposée par Mikhaïl Khodorkovski auprès de la CEDH, la décision sur la première requête ayant été rendue en mai 2011.
Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev ont été arrêtés en 2003 et condamnés en 2005 à huit ans de prison ferme pour évasion fiscale. En décembre 2010, à l'issue d'un second procès intenté pour détournement de pétrole et blanchiment d'argent, cette peine a été portée à 14 ans. Le 24 mai 2011, après avoir examiné l'appel interjeté par les avocats des intéressés, la Cour municipale de Moscou l'a réduite à 13 ans.
