Le 22 juillet 2011, Anders Breivik faisait exploser une bombe dans le quartier des ministères à Oslo en tuant huit personnes. Puis il a ouvert le feu sur un camp d'été de la jeunesse travailliste sur l'île d'Utoya, 69 personnes ont trouvé la mort.
Une peine historique a été prononcée contre l’acte terroriste le plus violent jamais vu dans ce pays paisible. La justice norvégienne a reconnu Breivik coupable de terrorisme et l'a condamné à 21 ans de prison. Cette peine peut être prolongée de cinq ans.
Un manifeste de 1 518 pages, mis en ligne avant le drame par Breivik lui-même, permet d'en savoir plus sur les raisons de l’attentat et l’idéologie de son auteur. Breivik y fait usage du concept conspirationniste d'Eurabia. Bénéficiaires des avantages de la civilisation de l’Occident, les immigrés mènent un « djihad paisible » essayant d’établir le pouvoir de l’islam sur le continent. Si l’on considère les activités du terroriste dans sa cellule de trois pièces et dans la salle de musculation, la prolongation de peine est assurée. Car il développe les idées de son manifeste et écrit une autobiographie. Les thèmes principaux en sont les mêmes: le retour de l’Europe vers la monoculture et le bannissement de tous les
Que Breivik soit un maniaque et un tueur, la majorité des Norvégiens et des autres européens le reconnaissent. Pourtant, cela ne veut pas dire que les opinions du terroriste ne sont pas partagées, au contraire.
La situation actuelle en Europe ne débute pas par l’affaire Breivik, dit Elena Ponomareva, professeur à l’Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Ce phénomène est dû à l’affaiblissement des valeurs traditionnelles européennes et au refus des immigrés de s’y adapter. Par la suite, cela provoque une montée l’agressivité, ainsi que des anomalies dans la psychologie sociale des individus, estime Mme Ponomareva.
« Breivik est la preuve vivante des problèmes accumulés par la société pendant les vingt dernières années. Le plus bizarre est que les jeunes Allemands, Français et Anglais ne voient pas d’avenir. Ils seraient sans doute à la tête des structures extrémistes de droite et néofascistes, leur désir de nouveau projet social n’étant pas satisfait. »
Dans le cadre de la cérémonie de deuil, le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a prononcé un discours sur le quai qui relie le continent à l’île d'Utoya. Par ailleurs, cette dernière est revenue à la vie normale d’été. Le camp de jeunesse du Parti travailliste norvégien s’est ouvert il y a 15 jours. Un concours international des meilleurs monuments aux victimes des actes terroristes a débuté la semaine dernière dans la capitale norvégienne et sur l’île d’Utoya. Le gouvernement y consacre une somme de 17 000 000 couronnes norvégiennes, soit plus de 2 000 000 euros. T