Grèce : condamnée à mort

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Toute la semaine la Grèce était secouée par de fortes contestations mais le parlement se n’est pas incliné devant le peuple. Dans la nuit de mercredi à jeudi les parlementaires grecs ont adopté un projet de loi qui prévoit de nombreux licenciements dans le secteur public, la poursuite de la politique d’austérité et la réforme de la fiscalité.

La population grecque est divisée quant à la position à adopter à l’égard de ces mesures mais partage le sentiment commun de désolation générale. Les mesures de sauvetage de l’économie grecque ont également un impact sur les relations avec les autres Etats l’extrême gauche ayant ouvertement accusé le ministre allemand des Finances Schäuble Wolgfang en visite en Grèce de détruire l’économie nationale.

La protestation n’est cependant pas au goût de tous les Grecs. Nombreux sont ceux qui sont conscients de la nécessité des réformes structurelles de l’économie, a dit à La Voix de la Russie la président du Fonds Adenauer en Grèce, Vogt Susanna.

Il faut dire que d’une façon générale les gens sont las des manifestations. D’une part, les syndicats ont beaucoup perdu en popularité. Par ailleurs, la population grecque est mécontente de la situation générale qui règne notamment dans la fonction publique. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé weekend dernier. 47 % de sondés sont pour la réduction des postes dans la fonction publique. La situation n’est pas aussi trachée qu’on pourrait croire en voyant cette grève générale.

Il est fort probable que malgré la désolation qui a gagné la Grèce, une nouvelle tranche d’aides ainsi que les mesures de stimulation économique supplémentaires puissent aider à arrêter la détérioration de la situation économique et sociale en Grèce, estime Schäfer Dorothea de l’Institut de l’étude de l’économie grecque.

Il faut éviter un tel scénario. L’économie grecque a besoin d’investissements, de mesures de stimulation de la croissance. M. Schäuble a d’ailleurs promis d’allouer une somme de 100 millions d’euros. Certes, le montant est peu élevé mais il pourrait être revu à la hausse par la Banque européenne d'investissement. C’est une goutte dans l’océan mais ce genre de mesures laissent espérer qu’on pourra enfin mettre fin à ce « déchaînement » de l’austérité.

Cependant, à court terme les Grecs n’ont pas de raisons d’être optimistes. Selon les experts, l’économie grecque pourrait perdre entre 4,8 et 5 % ce qui dépasse largement les prévisions des créanciers internationaux.

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