L'ex-agent de la CIA Edward Snowden quittera la Russie dès qu'il en aura la possibilité, la situation liée à ce dernier reste floue, a déclaré lundi le président russe Vladimir Poutine.
"La situation est actuellement figée, mais dès qu'il aura la possibilité de partir quelque part, bien sûr, il le fera", a déclaré M. poutine lors d'une rencontre avec des étudiants sur l'île russe de Hogland, dans le golfe de Finlande.
"Les conditions d'octroi de l'asile lui sont connues, à en juger par ses dernières déclarations il semble modifier sa position, cependant la situation reste floue", a-t-il ajouté.
Edward Snowden, informaticien de 29 ans qui a travaillé pour l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et ancien agent de la CIA, a révélé début juin à deux quotidiens, le Guardian et le Washington Post, l'existence d'un réseau mondial de surveillance des échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux qui impose aux sociétés du secteur américaines, et même étrangères, un accès à leurs serveurs, archives et données d'utilisateurs.
Ce programme baptisé Prism permet à la NSA et au FBI d'accéder à des données concernant des personnes vivant hors Etats-Unis via neuf géants de l'Internet, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, et Yahoo.
Vendredi dernier, l'ancien agent de la CIA, bloqué dans la zone de transit de l'aéroport moscovite Cheremetievo, a déclaré qu'il souhaitait obtenir l'asile politique en Russie et a demandé l'aide des militants des droits de l'homme. Le Service fédéral des migrations n'a pour l'heure reçu aucune demande de l'intéressé.
Edward Snowden avait auparavant renoncé à rester en Russie, le président Poutine ayant déclaré qu'il ne pouvait rester sur le sol russe que s'il cessait de causer du tort aux Etats-Unis.