La Grande Voie Sibérienne – c’est ainsi qu’on appelait cette grande route autrefois. D'abord, dans la voie ferrée il y avait une lacune considérable – le lac Baïkal. Les wagons le traversaient sur deux bacs gigantesques construits en Grande-Bretagne. On peut deviner que pour les gens, c'était un voyage fantastique, mais peu efficace du point de vue des professionnels. C'est pourquoi, plus tard, une voie ferrée contournant le Baïkal était construite.
Le Transsibérien entre dans le Livre des records Guinness. Et en outre, dans trois nominations à la fois. C'est la longueur totale, la quantité de stations et les rythmes de la construction. La construction a commencé en 1891, et déjà douze ans plus tard, le chemin de fer était mis en exploitation. Le Transsibérien est une des meilleures acquisitions de la civilisation mondiale, affirme le professeur de l'université des voies de communication de Moscou Anatoly Vasiliev.
« Les ponts au-dessus des grands fleuves – l'Obi, le Ienisseï, l'Amour – même à notre époque sont des modèles de l'art de génie. Mais a part les ponts, les tunnels, les gares, on construisait simultanément le logement, les hôpitaux, les écoles. On pensait aussi à la spiritualité : le long de tout le Transsibérien, il y a des églises construites avec l'argent des cheminots. La construction du Transsibérien a ouvert une nouvelle époque, une nouvelle vie ».
Aujourd'hui, le train de voyageurs « Russie » couvre la distance entre Moscou et Vladivostok en 6 jours. Il traverse 87 villes russes. Une série de branches lient la grande route à l'ouest aux Etats européens, à l'est – à la Corée, la Chine et la Mongolie. Le Transsibérien et la grande route parallèle Baïkal -Amour construite dans les années soviétiques, mènent vers les ports d'Extrême Orient. Ensemble, ils assurent la liaison avec les pays de la région Asie - Pacifique. Les charges sur ce couloir international de transport augmentent chaque année, c'est pourquoi, au niveau d'État, il a été décidé de l’élargir et le moderniser, marque le chef du laboratoire de l'analyse régionale et de la géographie politique de l'Université de Moscou Vladimir Chouvalov.
« Il s’agit maintenant de la reconstruction et de l’octroi des moyens considérables, de l'ordre de 300-400 milliards de roubles (10-13 milliards de dollars). Au cours des dix prochaines années, on prévoit d’augmenter sa capacité ».
Lundi, le 15 juillet, à Tchita s'ouvrira la VIII Assemblée des Chemins de fer russes. Là, se réuniront les chefs de tous les 16 chemins de fer du pays. La discussion détaillée de la modernisation prochaine du Transsibérien deviendra une de principales directions du travail de l'Assemblée.