Alors que les vacances d'été sont là en Europe et que les enfants et les familles devraient penser aux plaisirs du soleil et de la détente, des articles de cette semaine parus outre-Rhin ne peuvent pas ne pas être révélés à nos lecteurs français. A plusieurs reprises, nous avons évoqué le cas de parents français dont l'autorité allemande a pris de manière violente leurs enfants jusqu'à falsifier un acte de naissance français.
En Allemagne, les parents qui perdent leur emploi ou qui ont une manière de vivre qui ne correspond pas à l'ordre sociétal mis en place par l’État allemand courent le risque de perdre leur enfant, même sans décision de justice émanant d'un tribunal compétent. Cette semaine encore, la presse berlinoise s’est félicitée du nombre d'interventions dans les familles pour « sauver » des enfants. Le nombre d'enfants retirés a doublé par rapport à l'année précédente.
Une femme allongée sur son bébé. Dans la presse, un article commence par raconter le cas d'une mère allemande qui s'était subitement allongée sur son enfant sur le trottoir. L'article décrit la mère comme une folle mettant en danger la vie de son nourrisson. A y regarder de plus près, connaissant ces cas violents qui éclosent en Allemagne comme une épidémie, on comprend que la mère s'est mise sur son enfant dans un dernier réflexe de protection de mère acculée par le Jugendamt et ses contrôles incessants. La presse berlinoise se targue d'avoir encore sauvé un bébé. On voit le bébé dans les bras d'une policière assise dans la voiture en train de faire un grand sourire au bébé qui se nomme Marley. La maman de Marley a été mise en service psychiatrique sur le champ. Une personne ne connaissant par ces faits d'actualité croira à la description de l'article.
2929. L'année 2012 a comptabilisé 2929 enfants retirés à leurs parents. La presse allemande se réjouit de cette augmentation car c'est un synonyme de succès pour sauver des vies dans la capitale allemande qui connaît un fort chômage et des emplois temporaires mal payés. Les médias se réjouissent de voir les gens participer au contrôle des familles et avoir le réflexe de téléphoner à la police pour indiquer que selon eux, un enfant serait en danger car les parents ne travaillent pas, ou parce que l'enfant ou les enfants crient dans l'appartement. « En moyenne, nous avons 120 à 150 appels téléphoniques sur notre hotline pour la protection de l'enfance, par des concitoyens qui nous donnent les coordonnées où un enfant serait en danger», explique un policier. Les médias s'empressent de rajouter dans le texte le numéro à composer pour joindre ce service, participant ainsi à la délation ambiante qui a investi le pavé berlinois depuis plusieurs années déjà. « Depuis mai 2007, notre hotline a comptabilisé jusqu'au mois d'avril 7284 appels pour signaler un enfant en danger », se félicite un responsable de la protection de l'enfance. Dans leur langage, les autorités compétentes de Berlin utilisent le verbe « sauver » pour parler des enfants retirés de force à leurs parents. Bien sûr, les parents qui sont durant plusieurs jours sous le contrôle du Jugendamt agissant comme une araignée sur son immense toile sont poussés à bout et vont agir sous la pression de la peur d'une manière non normale, faisant intervenir la police qui ne se gêne pas pour cueillir l'enfant des bras du parent alors qu’ils se trouvent dans la rue lors d'une promenade. N