Les récents événements survenus en Egypte sont aux antipodes des processus démocratiques, il s'agit d'une manipulation dans l'intérêt de certaines forces, étrangères notamment, a déclaré mercredi le président de la Commission des affaires étrangères de la Douma, Alexeï Pouchkov.
"Ce qui se passe actuellement en Egypte est la négation des processus démocratiques, c'est une sérieuse manipulation de la part de certaines forces, qui se trouvent notamment hors des frontières de l'Egypte", a déclaré le député lors d'une conférence de presse consacrée à la situation en Egypte.
Selon lui, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis jouent un rôle dans la tension qui est à l'œuvre dans le processus politique égyptien.
"Le processus en Egypte ne peut pas être démocratique, on y renverse un président démocratiquement élu, et tous les "soulèvements populaires" sentent la manipulation", a indiqué le président de la Commission des affaires étrangères de la Douma.
Il a rappelé que les événements actuels en Egypte rappelaient les "révolutions oranges" menées dans certaines républiques d'ex-URSS, lorsque les masses populaires sont mobilisées grâce à de l'argent étranger, même si ces masses ne constituent pas la majorité de la population du pays en question.
Le 3 juillet au soir, l'armée égyptienne a nommé Adly Mansour, président de la Haute Cour constitutionnelle, au poste de président intérimaire du pays, écartant Mohamed Morsi, président issu des Frères musulmans et contesté par des manifestations monstres. La Constitution a été suspendue, et la chambre haute dominée par les islamistes, qui assurait l'intégralité du pouvoir législatif, a été dissoute.