L'Organisation des Etats américains (OEA) a condamné mardi la démarche des pays européens qui ont fermé leur espace aérien à l'avion du président bolivien Evo Morales, soupçonné de transporter l'ex-agent de la CIA Edward Snowden, rapportent mercredi les médias sud-américains.
La résolution a été adoptée à l'initiative de la Bolivie, de l'Equateur, du Nicaragua et du Venezuela.
L'Organisation appelle dans le document à poursuivre le dialogue entre les parties et souligne l'intangibilité des principes, normes et coutumes internationales régulant les relations diplomatiques. La résolution appelle en outre la France, le Portugal, l'Italie et l'Espagne à fournir des explications et à s'excuser.
Les Etats-Unis et le Canada se sont dits en désaccord avec le document, incluant dans le texte une note correspondante. Selon ces deux pays, les circonstances de l'incident sont encore floues, et le litige doit être résolu sur la base de négociations bilatérales.
Le représentant de l'Espagne, invité à la réunion, a critiqué certains points du document et a déclaré que le texte devait être réalisé sur un ton plus amical.
L'avion d'Evo Morales, qui rentrait dans son pays en provenance de Moscou, a dû se poser à Vienne, la France et le Portugal lui ayant fermé mardi dernier leur espace aérien.
Après que le chef de la diplomatie autrichienne a confirmé l'absence de l'agent fugitif parmi les passagers de l'avion présidentiel, Paris et Lisbonne ont donné leur feu vert au survol de leur territoire.
L'Italie et l'Espagne ont à leur tour interdit leur espace aérien à l'avion présidentiel, avant que le président autrichien Heinz Fischer n'annonce que Madrid autorisait le survol de son territoire par l'avion de Morales.