C'est clair : la personnalité du vieillard et du prophète, confident de la famille du dernier empereur russe, restait jusqu’à l’heure actuelle contestable, son rôle n’a pas été clairement défini. L'intérêt pour le personnage de Grigori Raspoutine ne diminue pas pendant tout un siècle. Mais aujourd'hui, on peut le qualifier d’exceptionnel, puisqu’il ne s’agit pas que de la Russie.
Leonardo di Caprio a annoncé sa décision de jouer Raspoutine. Le film sera réalisé dans les studios de la Warner Bros. Gérard Depardieu, lui, a travaillé pour le téléfilm français. À Moscou, on a projeté la version cinématographique russe du Raspoutine français. Le film de la Française Josée Dayan a été remonté par le réalisateur russe Irakli Kvirikadze. Et un nouveau film indépendant est apparu, seulement les acteurs sont les mêmes. « Je rêvais du rôle de Raspoutine depuis de nombreuses années, -a avoué Gérard Depardieu. - il me semble, que je sens bien, que je comprends le héros! »
D'ailleurs, il faut dire pour être juste que Depardieu n’a pas surpassé le grand acteur russe Alexeï Petrenko, qui a joué Raspoutine dans les années 70, dans le film d'Elem Klimov l'Agonie. Le film, comme cela arrivait assez souvent en Union Soviétique, a dû attendre 10 années avant de sortir. Alexeï Petrenko a mis dans le rôle de Raspoutine toute la force, la passion et l'impulsion, dont il était capable. En outre, il a réussi à conférer à l'image du protagoniste une note de folie.
« Raspoutine était en vérité un fou de Dieu, et ces gens-là commettent des actes contradictoires – pour provoquer la colère contre eux-mêmes. Et recevoir la punition. Le châtiment pour les péchés – les siens et ceux des autres gens », raconte l’acteur.
Dépardieu, Petrenko … les représentants brillants des cinémas français et russe … Cependant, un autre chouchou du public russe - l'acteur Vladimir Machkov - est prêt à offrir sa propre interprétation du personnage de Raspoutine. Maintenant, il tourne dans le drame historique "Raspoutine" en plusieurs épisodes.
Grigori Raspoutine était considéré différemment de son vivant : pour certains c’était un saint, pour d’autre un démon malfaisant, les uns croyaient qu’il avait attiré le malheur sur la famille de Nikolaï II, les autres – qu’il était un prophète calomnié. Ce simple moujik inculte, ce paysan sibérien a réussi à devenir le confident de l'impératrice, l'ami du tsar, le maître des destinées de l'empire – il provoquait l'irritation, l'envie, la haine et finalement, il a été tué par des conspirateurs en décembre 1916.
Au cours du siècle passé, dans le monde, on a tourné près de 300 films sur Raspoutine. Et ce n’est pas terminé.
T