Les actions de la France et du Portugal, qui ont fermé leur espace aérien à l'avion du président bolivien Evo Morales suite à une rumeur concernant la présence d'Edward Snowden à bord, constituent une violation flagrante des normes du droit international, a déclaré mercredi l'avocat Alexandre Glouchenkov à l'Agence russe d'information juridico-légale.
"Il s'agit d'une démarche plus politique que juridique", estime Me Glouchenkov.
Selon lui, si l'on fait abstraction des "considérations politiques qui poussent les Etats à adopter telle ou telle décision, le passage des aéronefs au-dessus du territoire d'un Etat étranger est réglementé par les normes internationales de l'aviation civile".
Dans la nuit de mardi à mercredi, la France et le Portugal ont fermé leur espace aérien à l'avion du président bolivien Evo Morales qui revenait d'un sommet des pays exportateurs de gaz organisé à Moscou. Les autorités de ces deux pays européens soupçonnaient la présence de l'ex-agent de la CIA Edward Snowden à bord de l'appareil.
Au moment où cette décision a été annoncée, l'avion avait déjà volé pendant trois heures et demie. Il a dû atterrir à Vienne, en Autriche, pour se ravitailler.
Après que le chef de la diplomatie autrichienne a confirmé l'absence du transfuge américain à bord de l'avion présidentiel, Paris et Lisbonne ont donné le feu vert au survol de leur territoire.