Il n’est pas exclu que cette confrontation puisse déborder le cadre diplomatique, estime le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine.
« Les gisements de pétrole et de gaz russes pourraient être visés par des actes de diversion indirects de la part des pays concurrents. Pour riposter et préciser l’intensité du recours à la force il faudra non seulement trouver les exécutants mais aussi identifier les commanditaires ».
Depuis plusieurs années l’Arctique suscite un grand intérêt après qu’il fut devenu clair que le climat était vraiment en train de changer et que la fonte des glaces était un phénomène bien réel. Washington ne cache donc pas que l’Arctique est considéré comme un « nouveau champ de bataille stratégique ».
Il est possible que les concurrents de la Russie fassent appel aux bonnes vieilles méthodes, estime le rédacteur en chef de la revue « Arsenal de la Patrie » Viktor Mourakhovski.
« A l’heure actuelle, ce qu’on appelle les compagnies militaires privées sont très répandues dans les pays occidentaux. Aujourd’hui elles comptent quelques centaines de milliers d’employés et agissent pour le compte des gouvernements et des corporations dans différents pays du monde : en Afghanistan, en Iran, en Afrique. C’est pour cela que Dmitri Rogozine a souligné que dans ce cas il était impossible d’identifier le commanditaire. »
Quant à la Russie, elle a adopté les « Principes de la politique de l’Etat russe en Arctique » et crée des unités militaires spéciales en développant des infrastructures et en renforçant ses frontières. Le système ne sera opérationnel que dans quelques années. Les flottes du Nord et du Pacifique sécuriseront les plateformes situées sur le plateau continental. T