Payés pour dénigrer la Russie à la télévision allemande

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L'affaire a lieu chez les intellectuels allemands qui ont participé à des émissions sur la Russie. Un reportage de la première chaîne de la télévision russe vient de montrer, preuves à l'appui, la manipulation organisée par un média européen, la ZDF.

Les intellectuels, moyennant de fortes sommes d'argent, ont parlé de manière virulente et négative sur la Russie durant la campagne des Pussy Riot. Tous auraient reçu d'importantes sommes d'argent pour salir la Russie et son gouvernement. Une actrice, qui participait au reportage avec les autres personnalités publiques, a fait cette révélation lors d'une émission culturelle en direct.

Enveloppes. « La ZDF, deuxième chaîne de télévision d’État allemande, se trouve au centre d'attaques ciblées de la part des médias proches du Kremlin. Dans les actualités télévisées de la soirée, la télévision russe a reproché à la ZDF d'avoir payé des intellectuels allemands. Ces derniers auraient reçu des enveloppes d'argent pour émettre des critiques à l'encontre du chef du Kremlin Vladimir Poutine et pour condamner le jugement contre les Pussy Riots en août 2012 », écrit le Spiegel de cette semaine.

Preuves. Le journaliste russe, Iwan Blagoi, correspondant de la première chaîne russe, dévoile dans un reportage diffusé hier soir en Russie que la ZDF a manipulé ses émissions en achetant des people pour soutenir le groupe Pussy Riot. Dans le reportage de Iwan Blagoi, l'actrice allemande Anna Thalbach a admis avoir reçu une somme d'argent importante pour parler négativement de la Russie. Selon le Spiegel, c'est un reportage de 15 minutes réalisé par l'équipe culture de la ZDF diffusé le 17 août 2012, jour du procès des Pussy Riots, qui est ciblé. Dans ce reportage, des personnalités comme Nina Hagen, Herta Müller, Alice Schwarzer, Julia Jentsch et Anna Thalbach, interviennent pour soutenir les Pussy Riot. En regardant ce reportage, on est surpris par la prise de position violente de ces personnalités de la vie publique sans qu'il y ait de jugement contradictoire sur les faits. Les femmes représentant l'élite allemande, qui sont aussi des féministes activistes, parlent durement de la Russie, attaquant Poutine brutalement en parlant du chef de l’État russe comme d'un dictateur et de la Russie comme un pays où il ne fait pas bon vivre du tout. Seulement, voilà qu'Anna Thalbach, l'une des intellectuelles interviewées, a vendu par erreur le morceau en admettant avoir été payée pour faire sa déclaration en faveur des Pussy Riot et pour dénoncer la Russie dans le tournage de ce reportage. « J'ai reçu beaucoup d'argent pour parler des Pussy Riot » a dit Thalbach, si librement et si spontanément durant cette autre émission culturelle de la ZDF, Roche und Böhmermann, du mois de novembre 2012, que ses paroles ont causé la perte de la ZDF en révélant encore une fois la manipulation d'un média d’État. Anna Thalbach a révélé avoir reçu une somme importante d'argent de la ZDF quand un élu du parti des Pirates a entamé une discussion sur le fait que les jeunes Chinois considèrent la résistance de la place Tian'anmencomme de la pure propagande occidentale. Il faut aussi dire que durant cette autre émission de la ZDF, les langues se sont déliées car les invités pouvaient boire du whisky dans un cadre convivial. Cette bavure rappelle la grosse magouille télévisuelle qui a été organisée cette fois par la ARD lors de l'entretien en direct avec Vladimir Poutine, où le journaliste avait ciblé exprès ses questions sur la question des droits de l'homme en Russie en dénonçant l'interdiction par ce pays des ONG étrangères sur son sol. Le président russe demanda alors au journaliste vedette de la ARD s'il connaissait le nombre d'ONG russes aux États-Unis. Ce dernier répondit qu'il ne le savait pas. De plus, le même journaliste vedette avoua en direct devant des millions de téléspectateurs qu'il ne savait pas que les États-Unis interdisaient les ONG travaillant contre l'intérêt du pays depuis une loi promulgué il y a plus de 50 ans. Cette émission en direct a marqué les esprits. Avec l'étalage du travail journalistique de la ZDF, il est clair que les médias occidentaux paient des personnalités pour parler négativement de la Russie.

Bild. Le Spiegel en rajoute pour dire que les médias russes s'attaquent aussi au groupe Springer qui édite le Bild, journal le plus lu en Allemagne et qui a été rendu célèbre par l'auteur de « Tête de Turc », Günter Wallraff, qui a démontré la manipulation de ce tabloïd sur les faits. Ceux-ci parlent d'eux-mêmes. Il suffit de lire régulièrement le Bild ou les journaux du groupe Springer pour comprendre qu'au delà de l'intérêt journalistique, l'objectif est de faire rentrer dans la tête des lecteurs que la Russie est un mauvais pays avec un mauvais gouvernement. Le Bild, qui a cinq millions de lecteurs par jour, table sur le sensationnel pour vendre mais pour aussi manipuler les électeurs. Faut-il rappeler que c'est ce même journal qui a décidé de la chute du dernier président allemand, en n'hésitant pas à traîner dans la boue sa vie privée… N

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