La région russe de Stavropol invite les investisseurs

La région russe de Stavropol invite les investisseurs
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Mardi le 27 juin à l’ambassade de France à Moscou la Chambre franco-russe du commerce et de l’industrie a fait la présention du potentiel économique et d’investissement de la région de Stavropol. Notre correspondant Igor Yazon s’y est rendu.

Il faut commencer par donner quelques renseignements sur la région de Stavropol. Occupant le territoire de quelque 66 m2, soit deux Belgiques, la région se trouve au coeur de la Ciscaucasie, un territoire entre l’Europe et l’Asie situé à la même latitiude que le sud de la France. La région dispose d’enormes ressources en terre fertiles, en gaz et en métaux de terre rare, en eaux minérales de renommée internationale, enfin en paysages de beauté époustouflante pour le tourisme tant d’été que d’hiver. C’est d’ailleurs l’ambassadeur de la France en Russie Jean de Gliniasty qui était le premier à prendre la parole pour parler de cette région.

« L’ensemble industriel de la région de Stavropol comprend plus de 360 grandes entreprises. Par ailleurs, il y a plus de 12 000 petites entreprises qui emploient 23% de la population de la région. Je noterai également une série d’investissement français dans l’économie de la région. Je ne citerai que quelques-unes de ces entreprises : Amadium Business, Astek International et bien sûr la Banque Société générale, Louis Dreyfus, Aristan, L’Oréal. Depuis 2005 Saint Gobain possède ici une usine d’emballage en verre Saint Gaubain Kavminsteklo. Cette usine est aujourd’hui le leader du marché russe de l’emballage en verre. En 2009 le groupe FIV a fourni les équipements pour la production de verre pour un ensemble de batiment. Il ne nous reste que souhaiter que d’autres compagnies françaises viennent rejoindre celles qui sont déjà présentes dans la région de Stavropol. Je suis convaincu que notre rencontre d’aujourd’hui devra l’un des signaux pour eux parce que je peux assurer que cette région possède un climat d’investissement extremement attractif ».

« On n’aurait pu faire mieux pour présenter le secteur économique de ma région », a dit à son tour le gouverneur de la région de Stavropol Viktor Chouroupov. « En effet, notre région est l’une des régions russes qui sont en train de se développer très rapidement quant à l’économie réelle y compris l’agriculture. La région est déjà l’un des leaders mondiaux en termes de production du blé par habitant. A ceux qu’a dit monsieur l’Ambassadeur j’ajouterai que la région dispose des ressources uniques d’eau minérale avec des stations de cure telles que celles de Kislovodsk, Jeleznovodsk, Piatigorsk, Essentouki. Ces stations peuvent accueillir jusqu’à un million de personnes tous les ans. Elles seront plus nombreuses dans l’avenir. Et puis, une autre chose : l’économie de la région a des investissements provenant d’une quarantaine de pays du monde. Quant à la France, ses entreprises sont devenues nos partenaires internationaux priviligiés. Je crois qu’on peut l’expliquer par nos mentalités qui se ressemblent. Tout comme les Français, les habitants de la région sont des gens ouverts, gaillards, assez poétiques et romantiques. Il nous est donc plus facile de comminiquer dans des domaines les plus différents, même dans celles où l’on s’apprête seulement à coopérer ».

Pourquoi le région de Stavropol préviligie la coopération avec la France ? C’est cette question que notre correspondant Igor Yazon a adressé à M. Chouroupov.

« La première raison est l’intérêt commun, c’est-à-dire attirer les investissements dans une région qui avait de grandes difficultés avant l’arrivée au pouvoir du gouverneur Valery Zelenkov et la création d’un nouveau gouvernement. La région avait alors été jugée peu intéressante non seulement par les investisseurs étrangers mais aussi russes. Aujourd’hui on est en train de forger une nouvelle image de la région pour mettre en avant sa côté dynamique. Je peux dire à vos auditeurs qu’au dernier Sommet économique de Saint-Pétersbourg plusieurs agences de notation on publié leurs données concernant les régions russes. La région de Stavropol occupe la septième place en termes des conditions économiques pour les entreprises. Pourquoi la France ? Parce qu’on a déjà une série de projets réussis dont, bien sûr, celui avec Saint Gaubain avec qui on coopère depuis presque 10 ans. C’est à partir de cela qu’on a organisé cette présentation de la région à l’attention des milieux économiques français. Evidemment, on voudrait avoir des investissements du monde entier, mais on ne pourra certes pas attirer tous les pays du monde. On a donc fixé les priorités : la France ».

La région de Stavropol se trouve à côté des républiques russes considérés comme peu sûres : la Tchétchénie, l’Ingouchie, le Daguestan. Ce voisinage ne fera-t-il peur aux éventuelles investisseurs étrangers y compris français ?

« A l’heure actuelle la situation est stable. Elle est aujourd’hui très différente de celle d’il y a plusieurs années, répond Nikolaï Chouroupov. C’est pourquoi les récommendations de ceux qui n’y ont jamais été – je veux dire le département d’Etat américain, la Grande-Bretagne – qui conseillent à ses ressortissants de ne pas rendre dans certaines de ces régions-là, c’est une erreur consciente. Il faut d’abord venir voir. La situation est calme, dans la limite de l’admissible, c’est-à-dire qu’il y a des conflits mais qui sont ménagers. Cela arrive, cela arrive en fait partout. Aujourd’hui la situation est absolument différente. Pourquoi ? Parce qu’il y a de plus en plus de gens qui travaillent. Les gens ont enfin du travail, ils ont des perspectives et ne se laissent pas entrainer par des activités criminelles. Quant à la menace terroriste, elle peut exister partout dans le monde. Je ne suis pas Dieu et je ne peux pas garantir qu’il n’y aura plus d’actes extremistes. Mais depuis assez longtemps le risque d’attentat est nettement moindre. Et puis, il y a le côté positif dans tout cela : comparé, par exemple, à nos régions de Sibérie ou aux Etats européens, on est plus miticuleux côté sécurité notamment en ce qui concerne le contrôle des passeports à l’aéroport, dans les gares ferroviaires ou routières, sur les routes. La mémoire est vive et on n’a pas oublié des événements d’il y a seulement plusieurs années. Cela peut être gênant, mais c’est plus sûr comme cela. Quant aux attentats, c’est une réalité du monde contemporain. C’est pouquoi je dis toujours venir voir, parler avec les gens, faire quelque chose. Ce n’est qu’après l’avoir fait que vous comprendez que notre région est une très bonne région, très stable et, le plus important, très dynamique ».

Et pour conclure, une petite interview avec l’un des invités de la présentation – Emmanuel Gillard, directeur Expansion d’Auchan.

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