Les histoires de ce genre sont nombreuses dans le cinéma des différents pays. En quoi Glissementdiffère-t-il des autres histoires ? Peut-être, que dans le film, mêlant crime, polar, mélodrame, on perçoit dès le début le repentir et l’image de Dieu. « C’est un moment très important », insiste le producteur du film Alexeï Rosenberg.
« C’est un film parlant d’un homme qui s’est embrouillé et qui cherche à trouver une issue à une situation complexe. Et ce qui l’entoure, n’est qu’un emballage social, de nature à mettre à nu certaines choses, situer le personnage principal, montrer les caractères dans des circonstances extraordinaires. En conséquence, le principal dans ce film c’est l’histoire humaine ».
Le long métrage abonde en scènes dures : poursuites, fusillades, bagarres, meurtres. Tout est tourné avec une caméra mobile, l’image « vacille ». Et au bout de deux heures cela fatigue certains spectateurs. « Les jeunes apprécieront », est persuadé le réalisateur Anton Rosenberg. D’après lui, en Russie personne n’a encore tourné de film d’actions dans ce style. « Mais le principal, le plus intéressant - c’est de toute façon le dessous psychologique du film », met en relief le producteur général du long métrage GlissementAlexandre Goloutva.
« Comment se comportent les gens ayant franchi une limite, violé une loi, se trouvant dans une situation extrême. Certains gardent quelque chose d’humain, d’autres – non. D’aucuns sont prêts à une trahison complète, illimitée, d’autres vont jusqu’au repentir. Et tous finissent par subir leur châtiment ».
Glissement est le premier long métrage d’Anton Rosenberg, 36 ans, qui s’occupait avant avec succès de publicité. Un début choisi d’entrée de jeu pour être présenté en compétition du festival ! C’est une grande ambition. Mais il devra transformer l’essai au niveau de la distribution. Vu le caractère universel du sujet, Glissement sera compris n’importe où, pas seulement en Russie. T
