Selon le sénateur russe Igor Morozov, membre du comité des Affaires internationales au Conseil de la Fédération, « une personne qui s’est préparée à commettre un tel acte civique doit posséder un moral très fort. Se risquer à accomplir une telle démarche, cela caractérise déjà M. Snowden comme une personnalité forte, psychologiquement équilibrée. A présent il s’en tient tout simplement, à mon avis, à une ligne de conduite programmée en vue de sauvegarder et de réaliser sa personnalité. »
Ce que M. Snowden subit actuellement n’est pas à la portée de tout homme sain d’esprit et spécialement préparé, souligne Lev Korolkov, un ancien du renseignement.
« La surcharge est exceptionnelle. Et tout le monde ne saurait l’assumer. Il a déjà accompli cette démarche – donc il était prêt. Une personne qui prend le risque d’un tel acte moral, doit en évaluer toute la responsabilité. Mais il lui faut une couverture. Je pense qu’à Hongkong il était protégé par des services spéciaux de la RPC. »
Cette volte-face des médias américains envers M. Snowden n’a rien de surprenant – cela reproduit exactement l’histoire du scandale WikiLeaks. Les périodiques publiaient avec les mêmes transports les révélations de Julian Assange, et avec le même zèle, plus tard, ils noircissaient sa réputation.
Pour ce qui est des accusations de « haute trahison »portées contre M. Snowden, c’est là une question de nature morale. Quant au protagoniste du scandale, il qualifie de traîtres les services spéciaux américains, qui portent atteinte au secret de la vie privée. Selon certaines données, Julian Assange lui a conseillé de réfléchir à la possibilité de demander l’asile politique dans les pays d’Amérique latine. T