Ministre russe du Développement économique de 2007 à 2012, Elvira Nabioullina s’est distinguée, aux yeux des experts, par l’achèvement heureux des pourparlers sur l’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 2011. Sa nouvelle fonction lui assigne également des tâches suffisamment ambitieuses, dont l’essentielle est de contribuer à l’accélération de la croissance de l’économie nationale. La fonction principale de la Banque de Russie, à savoir contrôler le taux d’inflation, restera invariable, sont persuadés les spécialistes. En somme elle doit assurer la continuité de la politique du principal régulateur.
En prévision de cette nomination Mme Nabioullina a esquissé les priorités dans ses nouvelles activités : inadmissibilité d’un affaiblissement artificiel du cours de change du rouble, un possible assouplissement de la politique de crédit et monétaire de la Banque de la Russie.
« La politique de crédit et monétaire de la Banque de Russie devrait être considérablement assouplie. Sa nouvelle direction va quand même réduire les taux et prendre quelques autres mesures de soutien de l’économie », selon Vladimir Ossakovski, économiste en chef pour la Russie et les pays Baltes de la Bank of America Merrill Lynch.
Mais ce qui ne se produira sûrement pas, c’est la réduction du coût du rouble dans l’économie par des méthodes administrative. A ce sujet Elvira Nabioullina s’est exprimée clairement – si on oblige les banques à octroyer des crédits moins chers, le volume d’octroi des crédits chutera tout simplement. T