Les ministres ont décidé d’aider d’urgence à « rétablit la justice ». Chaque état a le droit de définir souverainement de quelle manière il entend soutenir les rebelles. Il ne faut surtout pas se limiter au soutien moral, a déclaré à Doha le premier ministre et le chef de la diplomatie qatarie, cheikh Hamad Ben Djacem Al Tani :
« L’usage de la force est nécessaire pour rétablir la justice. Les livraisons d’armes et leur usage peuvent être l’unique possibilité de ramener la paix en Syrie. »
A la rencontre de Doha ont pris part les ministres des AE de Grande-Bretagne, d’Allemagne, d’Égypte, de Jordanie, d’Italie, du Qatar, des EAU, d’Arabie Saoudite, des États-Unis, de Turquie et de France. On sait que 9 d’entre eux ont soutenu la décision d’aider militairement l’opposition syrienne. On ne précise pas quels sont les deux pays qui se sont abstenus.
Il faut également souligner que tous les participants de la réunion de Doha se sont prononcés en faveur de la conférence Genève -2 appelée à assurer le règlement du conflit syrien.
Le fait d’aider militairement l’opposition armée en Syrie sera cependant un obstacle à la tenue de la conférence internationale, estime Piotr Topytchkghanov, du centre de sécurité internationale de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales :
« La conférence doit être la priorité pour toutes les parties parce qu’elle est appelée à amener tous les belligérants à entamer le dialogue. Si à la veille de la conférence, un groupe de pays décide de livrer des armes et du matériel de guerre à l’opposition armée, il y a peu de chances que Damas veuille y participer. Il est évident que cela peut repousser plus loin encore le règlement du problème syrien. » T
