L’industrie aérospatiale russe a toujours une longueur d’avance

L’industrie aérospatiale russe a toujours une longueur d’avance
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Rosaviakosmos (industrie aérospatiale russe) n’a pas fait à la 50e édition du Salon du Bourget la même sensation que le chasseur Su-35 ou l’hélicoptère Ka-52 pour la bonne raison que les fusées ne peuvent pas par définition faire une démonstration devant un public sidéré. Mais les résultats n’en sont pas moins impressionnants.

Le stand de Rosaviakosmos a agréablement surpris par la diversité des maquettes d’appareils spatiaux. Et bien que le service de presse du salon ait brillé par son absence pendant tous les 3 jours et que ses responsables demeuraient injoignables, notre radio a pu s’informer amplement par l’intermédiaire du bureau d’études Progress largement connu en Russie et dans le monde. Progress est un des leaders mondiaux dans le domaine de la conception et de l’expoloitation des lanceurs de classe intermédaire, des appareils de sondage à distance de la Terre et appliqués. Vladimir Aliochine qui dirige le département de coopération internationale et de publicité, a bien voulu nous parler des résultats du Salon du Bourget :

La Voix de la Russie : Votre entreprise a présenté au Bourget une vaste gamme d’appareils spatiaux. Que pouvez-vous dire du déroulement de ce salon ?

V. Aliochine : Notre enreprise présente au salon trois gammes de ses produits. Il s’agit de lanceurs, d’appareils spatiaux, d’appareils de sondage à distance de la Terre, d’appareils pour tests zoologiques et d’avions civils.On peut voir sur le stand 6 lanceurs comme Soyouz 2 dont le cinquième tir aura lieu ce mois depuis le site de Kourou. Viennent ensuite la fusée pilotée Soyouz 2 qui a effectué 1700 tirs et est bien connue dans le monde, les fusées lourdes Soyouz 23, Rus et Soyouz 5 actuellement à l’étude. Parmi les appareils de sondage à distance on peut voir la maquette de Ressours P qui remplacera prochainement Ressours Dk 1 en exploitation. Nous étudions également les effets de l’apesanteur sur les humains à l’aide de Bion M qui s’est posé avec succès le 9 mai. Et il y a enfin l’appareil Obzor R. C’est un projet très prometteur et le premier prototype esrt actuellemen en construction. L’appareil sera présenté au salon MAKS et a d’exellentes perspectives. Je ne peux pas vous dévoiler ses caractéristiques avant le salon MAKS qui se déroulera prochainement en Russie.

Notre gamme civile est présentée par l’avion Ryssatchok qui remplacera An-2 sur ldes lignes régionales. Il peut utiliser les pistes très courtes en terre battue et est actuellement à l’étape de certification. Nous avons déjà des clients et pensons que cet avion a un bel avenir devant lui.

La Voix de la Russie. Ne pourriez-Vous pas nous parler un peu de grandes directions de la coopération internationale entre nous et l’Europe ?

V. Aliochine. Notre coopération avec l’Europe est bien fructueuse. Nous avons un très bon partenaire « Ariane Espace », avec laquelle nous proposons des services de lancement tant depuis le cosmodrome de Baïkonour qu’en Guyane Française. En territoire de celle-ci un pas de tir spécial fonctionne : Soyouz ST, où il y aura prochainement un cinquième lancement. Il y a aussi « Bion M », que j’ai déjà mentionné. Dans le cadre de ce programme nous avons coopéré avec les Allemands, les Néerlandais, les Italiens, voir avec les Américains. « Ressource-DK1 » est exploitée conjointement avec les Italiens. Ils ont installé à son bord leur appareil pour étudier et pronostiquer des séismes et sont satisfaits par les résultats obtenus. La coopération internationale concerne aussi les conférences et les expositions. Nos spécialistes y participent également.

La Voix de la Russie. Que pouvez-vous dire des contrats signés au Salon ? Le travail y a été-t-il heureux pour Votre entreprise ?

V. Aliochine. En somme, les résultats peuvent être considérés comme positifs. On peut perfectionner à l’infini. Nous nous sommes retrouvés avec des partenaires que nous connaissons depuis longtemps. Dans notre sphère d’activités, les contrats ne sont pas conclus rapidement, parce qu’ils demandent un grand travail préparatoire. Nous avons confirmé nos capacités, et eux - leurs intentions. Les ententes conclues avant sont toujours en vigueur. Ainsi, la Fédération Internationale d’astronautique, dont nous faisons partie, a signé avec nous un protocole d’accord sur la coopération avec GIFAS ! C’est un groupement d’industries françaises aéronautiques et spatiales. Ils ont également souhaité visiter notre ville.

 

On peut ajouter à cela que TsSKB Progress a offert des services de lancement à 32 satellites de communication américains Globalstar, à 4 satellites européens Cluster 2, à des appareils européens spatiaux Mars-Express et Vénus-Express, au satellite de communication américain Amos-2, à 2 satellites de navigation Galileo et à un satellite français Corot. Et nous en sommes loin d’épuiser la liste.

La presse française ne se dépêche pas de parler à haute voix des résultats de la Russie au 50e Salon. Néanmoins, la liste publiée des contrats signés, de lancements réalisés et des pourparlers en cours impressionne. Impossible de même de ne pas remarquer de nombreux visiteurs se pressant devant nos stands consacrés à l’Espace. Il convient de rappeler que seule la Russie a réussi à ce jour à mettre en place le système de navigation par satellite GLONASS, indépendant du GPS américain. Autrement dit, dans le monde contemporain il n’y a pas de vraie souveraineté en absence des réalisations dans l’Espace.

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