Le deuxième jour du Forum s’est terminé par une réunion plénière avec la participation des dirigeants russe et allemand, Vladimir Poutine et Angela Merkel. Cette dernière a parlé de toute une série de problèmes internationaux, des divergences entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne au règlement de la crise en Syrie. Le potentiel de coopération entre l’UE et la Russie est loin d’être épuisé, a insisté la chancelière allemande. L’adhésion russe à l’OMC a constitué un pas important vers le rapprochement. Il y a cependant des problèmes qui restent pour l’instant non résolus, a fait remarquer Mme Merkel.
Quant à Vladimir Poutine, il s’est focalisé sur les problèmes internes russes et des solutions pouvant être proposées. Le plus grand problème est celui des conditions de la croissance économique stable. Pendant des années la hausse des prix des hydrocarbures ont permis aux compagnies nationales ainsi qu'à l'Etat de couvrir les dépenses élevées. Mais aujourd’hui, cette tendance n'existe plus, tout comme il n'existe pas de solutions faciles. Il faut un choix dans les priorités et un équilibre entre les objectifs à long terme et les décisions urgentes, a souligné le président.
« La croissance économique doit se baser sur l'augmentation de la productivité, les investissements et l'innovation. Assurer le développement dans tous les domaines n’est possible qu’en réduisant les dépenses, celles financières, de gestion, d’infrastructure tout en développant le capital humain et en créant des conditions compétitives pour les affaires ».
L’amnistie pour les crimes économiques annoncée par le président s’inscrit justement dans le programme du « redémarrage » des relations sociales et est appelée à renforcer la confiance des citoyens envers les milieux économiques.
Toute une série de projets d’infrastructure a été par ailleurs dévoilé le deuxième jour du Forum. L’objectif est de transformer la Russie en un pays de transit entre les marchés asiatiques émergeants et les économies développées de l’Europe. Il s’agit notamment du projet de construction d’un pont sur le fleuve Amour un accord étant déjà signé avec la partie chinoise en marge du forum, mais aussi le projet de reconstruction du Transsibérien et d’autres grands projets de transport.
Selon Vladimir Poutine, le capital humain est au cœur de toutes les préoccupations. L’Etat russe est en train de mettre en œuvre un projet de préservation de la nation. Une attention particulière est prêtée à des programmes dans le domaine de la démographie et de la santé. La dimension sociale de l’économie jouera un rôle de plus en plus important, a dit le président. Parce que la politique économique de l’Etat vise à changer la vie de tous les ménages russes.