Si elle ne devient pas plus compétitive, la Russie se heurtera à de graves problèmes économiques trois ou quatre ans après son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré le PDG du géant russe de l'aluminium Rusal, Oleg Deripaska.
"L'OMC n'est pas un club de personnes bienveillantes, mais une piscine infestée de requins, et nous le sentirons d'ici trois ou quatre ans", a-t-il indiqué.
Selon M. Deripaska, au moment de l'adhésion à l'OMC, on pensait que la plupart des importations provenant des pays industrialisées seraient constituées de sous-ensembles et de matériaux qui n'étaient pas produits en Russie.
"Malheureusement, ces importations englobent principalement des produits finis", a constaté l'entrepreneur.
Il estime que la situation s'aggravera d'ici trois ou quatre ans lorsque la période de transition définie dans les documents d'adhésion aura pris fin.
"L'Etat doit revoir ses approches vis-à-vis de la politique industrielle, de la loi anti-monopole, de la politique fiscale et douanière, du système financier. C'est le seul moyen de rester compétitif", a conclu le PDG de Rusal.