Et nous nous dirigeons tout de suite à Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Cette ville a hébérgé durant une semaine l’Open de badminton d’Indonésie, du 10 au 16 juin. Le premier prix en simple hommes a été remporté par le Malaisien Chong Wei Lee. Du côté des dames, la victoire générale a été remportée par la Chinoise Xuerui Li qui a battu en trois sets l’Allemande Juliane Schenk. Le pays-hôte a toutefois été à l’honneur avec la victoire de son double masculin Mohammad Ahsan et Hendra Sentiawan battant un duo coréen en finale. La Chine, d’autre part, a sacré de nouvelles championnes dans la discipline des doubles féminins : son duo Yixin Bao et Shu Cheng s’est imposé en finale sur leurs compatriotes Xiaoli Wang et Yang Yu. Maintenant notre intérêt majeur sera attaché au match final des doubles mixtes.
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D’habitude les duels de doubles mixtes présentent un spectacle très entretenant par le nombre d’athlètes en action réunis sur un même terrain. Ce format est une trouvaille géniale pour un sport, le badminton entre autres. Il rompt les frontières qu’impose parfois une vision restreinte de chaque discipline : hommes, femmes, doubles, légendes etc. Il prouve également qu’un tel assemblage n’est pas artificiel et qu’un homme et une femme peuvent jouer en double non seulement afin de créer un show, mais parce que leur confrontation deux à deux suiscite une intéraction par-dessus le filet qui peut retenir l’attention d’un spectateur.
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Notre finale indonésienne opposait les Danois Joachim Fischer Nielsen et Christinna Pedersen face aux Chinois Nan Zhang et Yunlei Zhao. La première période est très animée. Les Danois sont légèrement menés dans le score mais l’écart n’est jamais irrécupérable car les Chinois sont parfois victimes d’une incompréhension mutuelle et le volan finit par ne trouver aucune raquette du tout. D’autre part, Joachim Fischer réussit à faire avaler à la défense chinoise des smashes puissants. La partie prendra un tel tournant que les Danois reviendront à égalité avec leurs adversaires après un peu moins d’une demi-heure de jeu, à 17 partout. Ils seront les premiers à jouer le game point. Pourtant au moment le plus crucial les Chinois ont su faire valoir leur sang-froid. Et bien que le filet ne leur ait pas facilité la tâche et que Ficher/Pedersen se créent d’autres game points, Zhang/Zhao persisteront jusqu’au bout en s’offrant deux break points d’affilée et la tension accumulée se déchargera pour leur apporter la victoire au premier set.
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Ce qui se passera en deuxième période annoncera un éventuel revirement dans le déroulement de la rencontre. La manière de jouer dans les deux camps reste inchagée : les Danois jouent avec une sensibilité accrue, tandis que les Chinois gardent une attitude posée avec, on dirait, une assise solide. La lutte sera menée davantage à égalité si l’on compare avec le premier set. L’avantage passe de camp en camp. Les Danois montreront leur exceptionnelle maîtrise : d’abord Joachim Fischer sauvre un point en ratrappant le volant dos au filet près de la ligne de fond, puis sa coéquipière Christinna Pedersen retournera le volant avec une frappe en passant le bras derrière son dos. Et cela justifie pleinement que la deuxième période soit remportée par eux devant des tribunes qui éclatent en applaudissements.
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Le rythme de la troisième période s’accélère visiblement par rapport aux premières. Difficile de dire en revanche qui est-ce qui l’impose. Ce qui est certain c’est que le duo Zhao/Zhang est largement plus à l’aise à le maintenir. La rapidité sera complémentée par un long rally spectaculaire enchaînant quatre smashes d’affilée sur Catherinna Pedersen et des saves à la limite du possible par son partenaire, chaque coup étant accompagné par le souffle de la tribune. Malgré cela les Danois vont bloquer à 12 points. Nan Zhang et Yunlei Zhao ne feront que mener à bout leur effort qui sera récompensé par la victoire au troisième set et la victoire générale. Au final, les Chinois ont prouvé leur supériorité tout au long des trois périodes avec leur performance stable.
