En cas de victoire à l'élection présidentielle en Iran, le candidat réformateur Hassan Rohani acceptera d'améliorer les relations de son pays avec l'Occident, mais n'apportera aucun changement au programme nucléaire de Téhéran, estime Walter Posch, expert de l'Institut allemand pour les affaires internationales et la sécurité (SWP).
Après le dépouillement des bulletins dans la plupart des bureaux de vote, l'ancien secrétaire du Conseil de sécurité nationale de l'Iran et ex-négociateurs sur le dossier nucléaire iranien arrive en tête avec plus de 50% des voix, devançant de loin ses principaux rivaux, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf et le secrétaire actuel du Conseil de sécurité national Saïd Jalili.
Selon l'expert allemand, Hassan Rohani est conscient du "caractère légitime des intérêts de l'Occident en ce qui concerne la sécurité", ce qui crée un terrain propice à l'amélioration des relations avec les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne).
"Je pense qu'il se montrera plus disposé à négocier. Or, il serait erroné de s'attendre à un changement radical dans le programme nucléaire. Aucun candidat à la présidence n'est pour le moment prêt à abandonner ce dossier", a indiqué M. Posch.
L'essentiel est "d'empêcher le nucléaire civil de se dégénérer en programme axé sur la création de l'arme nucléaire", a conclu l'expert.
