En d'autres termes, l'Iran a achevé une nouvelle étape dans lacréation de l’infrastructure terrestre pour une activité spatiale complète.
« On a appris que l’Iran a de telles ambitions il y a seulement cinq ans, lorsque que le gouvernement du pays a entrepris des tentatives de lancement de son propre satellite artificiel et l’envoi dans l’espace d'organismes vivants », indique le directeur du Centre d’études politiques de Russie Pavel Louzine. « C’est logique que pour qu'une activité spatiale fonctionne, il y ait besoin de centres de contrôle des vols. Le stade le plus vulnérable de tout satellite – c’est la séparation du satellite de son transporteur et sa mise en orbite. Le Centre de monitoring devra mener à bien cette mission ».
L’Iran prévoit également de placer sur orbite ses propres satellites pour le monitoring des catastrophes naturelles. Selon le général Ahmad Vahidi, l’information reçue par le centre sera également disponible dans d'autres pays. Le général n’a pas précisé lesquels. Ce qui inspire l’optimisme, c’est que l'Iran soutient la politique de transparence dans le développement de l'industrie spatiale nationale. Il y a quelques mois, le monde a pu voir que l'Iran a envoyé un singe dans l'espace.
« Je ne serais pas étonné que des journalistes des pays originaires des pays alliés de l’Iran soient invités au lancement des fusées pour la mise des satellites iraniens en orbite » poursuit Pavel Louzine. « Cependant, chaque technologie de fusée spatiale peut avoir un double usage. Modernisée, elle peut servir pour devenir un missile balistique de grande portée avec un rayon de 5500 km. Par conséquent, le programme spatial national, notamment le programme iranien, permet de créer un potentiel militaire pour l’armée de ce pays ».
Le programme spatial iranien n’a pas de direction militaire aux yeux des opposants au régime iranien. Les ambitions spatiales de la république islamique sont connues de tout le monde. Et la principale d’entre elles est d’envoyer un homme dans l’espace.
Un cosmonaute iranien devrait aller dans l’espace prochainement. Ce sera sans doute le professeur de l'Université militaire d'Oslo Shahram Aryafar, qui complètera la liste des touristes spatiaux sous drapeau de la Norvège. Téhéran ne perd pas toutefois l’espoir qu’un cosmonaute sous drapeau iranien s’envole bientôt dans l’espace. N