L'Onu demande à l'Autriche à ne pas retirer ses casques bleus du plateau du Golan, de la zone de désengagement entre la Syrie et Israël, avant fin juillet afin de pourvoir à leur remplacement, a annoncé jeudi le porte-parole de l'organisation, Martin Nesirky.
"Le Département des opérations de maintien de la paix de l'Onu a officiellement demandé à l'Autriche d'achever le retrait de son contingent fin juillet au plus tôt pour assurer son remplacement par des casques bleus d'autres pays", a déclaré M.Nesirky devant les journalistes à New York.
Le président russe Vladimir Poutine a indiqué récemment que la Russie était prête à remplacer sur le plateau du Golan les casques bleus autrichiens sur demande de l'Onu et à condition que les pays de la région l'acceptent.
M.Nesirky a expliqué toutefois que l'accord de désengagement et le protocole signés entre la Syrie et Israël n'autorisaient pas la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu aux opérations onusiennes dans le Golan.
L'Autriche a récemment annoncé sa décision de retirer son contingent de casques bleus du Golan, jugeant la situation intenable. Si pendant 40 ans, cette frontière entre la Syrie et Israël a été l'une des plus calmes de la région, la zone démilitarisée est devenue aujourd'hui un terrain d'affrontement entre l'armée et les rebelles syriens.
Le retrait des soldats autrichiens porte un coup sévère à la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement sur le plateau du Golan (FNUOD), les 377 Autrichiens constituant plus d'un tiers du contingent. Les casques bleus japonais et croates sont déjà partis. Sans les Autrichiens, il ne restera dans le Golan qu'environ 500 soldats indiens et philippins. Les Philippines ont évoqué un possible retrait.
Aussi l'Onu doit-elle maintenant trouver des pays volontaires pour envoyer de nouveaux casques bleus dans le Golan, sans lesquels la mission ne pourra plus fonctionner.