Une ingérence extérieure dans le conflit syrien, suivie par le renversement du régime en place, pourrait déclencher une lutte intertribale pour des ressources, susceptible de dégénérer en nouveau foyer de terrorisme dans la région, a estimé mardi le président russe Vladimir Poutine.
"Regardez ce qui se passe dans la région. L'Egypte est toujours enfiévrée. L'Irak est manifestement dans la tourmente, alors que son unité et le maintien de son intégrité territoriale sont incertains. Le Yémen n'est pas pacifié. La Tunisie ne s'est pas apaisée. La Libye est en proie à des affrontements interethniques. Toute la région s'est plongée (…) dans un état d'incertitude et de conflits. Et puis maintenant la Syrie?", a relevé le chef de l'Etat lors d'une visite des nouveaux studios de la chaîne de télévision Russia Today.
Et d'ajouter que rien ne devait être fait sans tenir compte de l'histoire, des traditions et des particularités religieuses de la région.
"Il est surtout inadmissible de s'y ingérer de l'extérieur", a-t-il conclu.