La Russie peut envoyer environ 300 casques bleus dans la "zone tampon" entre Israël et la Syrie en remplacement des soldats autrichiens qui se retirent du plateau du Golan pour des raisons de sécurité, a déclaré vendredi soir le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine.
"Nous pouvons remplacer les soldats du contingent autrichien, cela veut dire envoyer environ 300 hommes, soit un bataillon", a indiqué M.Tchourkine à l'issue de consultations à huis clos au siège des Nations unies consacrées au fonctionnement de la Force chargée d'observer le désengagement entre la Syrie et Israël (FNUOD).
"Plusieurs pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont déjà pris en considération notre initiative et ont répété ce que nous avions déjà dit: il faut obtenir l'accord des parties concernées", a expliqué M.Tchourkine.
Les juristes de l'ONU décideront si le Conseil de sécurité doit adopter une résolution spéciale en vue de réaliser l'idée de Moscou, selon lui. Le protocole signé par la Syrie et Israël en 1974 ne prévoit pas la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU aux opérations de la FNUOD. Mais ce problème peut être réglé si la Syrie et Israël tombent d'accord à ce sujet.
L'Autriche a annoncé jeudi son intention de retirer ses casques bleus déployés dans la zone de désengagement entre la Syrie et Israël. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que Moscou était prêt à remplacer les casques bleus autrichiens sur le plateau du Golan. Le contingent de la FNUOD compte actuellement près de 900 hommes.