Fait curieux : ce sont les journalistes du Guardian britannique qui ont révélé les faits scandaleux en Amérique. A la demande duFBI, un juge a signé un ordre, classé top secret, pour faire surveiller les appels. Le quotidien britannique affirme que Verizon, l’opérateur téléphonique américain, remet quotidiennement à la NSA les relevés de dizaines de millions d’abonnés. La nouvelle a produit l’effet d’une bombe explosée. Qui plus est les autorités ne se dépêchaient pas de démentir l’information, mais au contraire ont tout reconnu et appelé les citoyens au calme. Elles ont dit que ces pratiques étaient vieilles de plusieurs années, et que les relevés étaient nécessaires aux services spéciaux pour combattre le terrorisme. Voici ce qu’a dit Dianne Feinstein, chef du comité pour le renseignement au Sénat des Etats-Unis.
A ce que je sais, l’autorisation pour obtenir ces relevés est renouvelée tous les trois mois. Elle émane du tribunal fédéral relatif au renseignement étranger (Foreign Intelligence Surveillance Court) conformément au Foreign Intelligence Surveillance Act. Et cela est absolument légal. Le Congrès était au courant. Il n’est question que des relevés généraux des appels, pas de leur contenu. L’accès à cette base de données n’est possible que s’il y a de bonnes raisons ou des soupçons de terrorisme. Les terroristes nous poursuivent, et l’unique moyen de lutte réside dans un renseignement efficace, afin de découvrir les plans des terroristes avant qu’ils ne les exécutent.
Les autorités ont reconnus que des relevés analogues étaient transmis par d’autres opérateurs de télécommunications. C’est-à-dire toute la population est surveillée. Il s’est avéré que le programme de surveillance était appliqué depuis 7 ans. Les membres du Congrès le savaient mais gardaient le silence.
Maintenant les défenseurs des droits de l’homme exigent du pouvoir des explications et déclarent que ces activités des services spéciaux étaient tout simplement illégales.