La Russie est prête à remplacer sur le plateau du Golan les casques bleus autrichiens sur demande de l'Onu et à condition que les pays de la région y tiennent, a indiqué vendredi le président russe Vladimir Poutine.
"Compte tenu de la situation difficile qui s'observe aujourd'hui sur le plateau du Golan, nous pourrions remplacer le contingent autrichien qui va quitter la ligne de désengagement entre les troupes israéliennes et syriennes. Seulement si les pays régionaux y tiennent, et si le secrétaire général de l'Onu nous le demande", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec des gradés de l'armée russe.
Et de rappeler qu'il avait récemment rencontré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors de sa visite en Russie.
"Il nous a demandé d'augmenter notre participation aux opérations de maintien de la paix de l'Onu", a dit M.Poutine.
L'Autriche a annoncé jeudi sa décision de retirer son contingent de casques bleus du Golan, jugeant la situation intenable. Si pendant 40 ans cette frontière entre la Syrie et Israël a été l'une des plus calmes de la région, la zone démilitarisée est devenue aujourd'hui un terrain d'affrontement entre l'armée et les rebelles syriens.
Le retrait des soldats autrichiens porte un coup sévère à la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement sur le plateau du Golan (FNUOD), les 377 Autrichiens constituant plus d'un tiers du contingent. Les casques bleus japonais et croates sont déjà partis. Sans les Autrichiens, il ne restera dans le Golan qu'environ 500 soldats indiens et philippins. Les Philippines ont évoqué un possible retrait.
Aussi l'Onu tente-t-elle maintenant de trouver des pays volontaires pour envoyer de nouveaux casques bleus dans le Golan, sans lesquels la mission ne pourra plus fonctionner.