Bouclier antimissile américain : entre propagande et menaces réelles

© Photo : RIA NovostiIouri Solomonov
Iouri Solomonov - Sputnik Afrique
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Le système de défense antimissile en Europe, la préoccupation de la Russie, un système de sécurité pour tous, les intérêts des Etats-Unis en Europe et la mise en place de mécanismes de confiance. Le concepteur des missiles « Topol » et « Boulava », le directeur de l’Institut de thermo-technique de Moscou et académicien Iouri Solomonov, a commenté pour La Voix de la Russie l’état de choses dans cette sphère contradictoire et sensible pour toutes les parties.

Le système de défense antimissile en Europe est l’une des composantes du problème multilatéral de la sécurité en Europe. Lorsque nous parlons de ce bouclier antimissile, nous avons en vue tout ce qui est lié aux initiatives sérieuses connues des Etats-Unis touchant l’aménagement des régions de positionnement en territoire de l’Europe en vue de sécuriser ce territoire contre une éventuelle attaque de l’extérieur.

On emploie couramment aujourd’hui des formules comme régimes « odieux » ou « voyous ». Selon l’Occident, ce sont l’Iran, la Corée du Nord, pays capables, à son avis, à des actions imprévisibles contre la civilisation occidentale. On se demande, naturellement : y-t-il des raisons pour ce genre d’inquiétude ? Il n’y en a pas, et, donc, pour discuter la question relative à la sécurité il faut les inventer.

La Russie contemporaine et sa direction ont plus d’une fois attiré l’attention à cette situation paradoxale et énoncent des craintes que le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe ne réduise le potentiel nucléaire de dissuasion de la Russie.

Et à présent il devient clair : tout ce tapage à propos du système de défense antimissile est une nouvelle supercherie. Les procédés de propagande, d’un côté, reposent sur de fausses prémisses, et de l’autre, - hélas, c’est vrai – suscitent une réaction absolument inadéquate de la Russie. Et comme résultat on va à nouveau enterrer de l’argent, puisque les ressources financières et matérielles, qu’on prévoit de dépenser à ce que j’appelle une réponse inadéquate, sont plus que considérables, elles sont énormes, poursuit Iouri Solomonov.

Nous avons répondu à la première partie de la question qui en assume la responsabilité. Il reste à répondre à la deuxième – que doit-on faire, où est la solution ? L’issue pour moi est claire : je la désignerais comme une internationalisation des travaux entre l’Occident, incluant les Etats-Unis et la Russie. Si les Etats-Unis ne se trouvent pas le courage d’envisager le problème des positions de bon sens, il conviendrait de proposer à l’Europe d’interagir dans le cadre de coopération bilatérale. La sphère de sécurité embrasse un vaste ensemble de problèmes, mais c’est aussi une opportunité des actions concrètes à caractère scientifique, technique et pratique avec des expérimentations communes dans le cadre des programmes concertés, a résumé le directeur de l’Institut de thermo-technique de Moscou, l’académicien Iouri Solomonov.

 

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