Tout de suite après l'épisode turc avec le sarin (le 30 mai), le ministre des affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov a déclaré (le 31 mai) que la présence chez les rebelles de l'arme chimique pouvait déclencher l'alarme.
« Nous attendons que nos collègues turcs communiquent rapidement et définitivement l'information sur les conclusions qu’ils ont faites sur cette situation. La situation est trop grave pour que ceux qui parlent constamment du problème de l'arme chimique continuent à jouer à quelque jeu autour de cela. Il faut enquêter sur tous les incidents semblables. »
En 1993, à Paris, 162 États de l'ONU ont signé une Convention sur l'arme chimique. Le document interdit l'accumulation de plusieurs substances chimiques, y compris de sarin. Leurs stocks devaient être entièrement supprimés.
Entre-temps, Moscou et Washington continuent la préparation de la nouvelle conférence syrienne sur un règlement politique du conflit. Le soir du 1er juin, Sergueï Lavrov a examiné une nouvelle fois l'organisation des consultations Genève-2 par téléphone avec son collègue américain – le secrétaire d'État américain John Kerry.
À Paris, le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius a déclaré le 2 juin que le travail de la préparation de Genève-2 était mené, mais que ce processus était extraordinairement difficile. Lors des négociations, il y aura les représentants des cinq membres du Conseil de Sécurité de l'ONU qui disposent du droit de veto : la Grande-Bretagne, la Russie, les États-Unis, la France et la Chine. Le plus grand problème est de savoir qui participera au travail de la conférence au niveau de l'opposition syrienne. Pour cette raison, la préparation de Genève-2 va sans aucun doute se prolonger et le forum n'aura pas lieu en juin, comme cela était prévu auparavant, a dit M. Fabius dans une interview à la station de radio Europe 1.
« Le problème du règlement en Syrie et la fin de l'embargo de l'Union européenne sur les livraisons d'armes à ce pays seront examinés au sommet Russie-UE, qui se passera les 3 et 4 juin à Ekaterinbourg », a déclaré à Bruxelles le représentant permanent de la Russie auprès de l'Union européenne Vladimir Tchijov. N