La chancelière allemande Angela Merkel s'oppose à un élargissement des compétences de la Commission européenne ainsi qu'à l'élection directe de son président, a-t-elle déclaré dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel qui sera publiée lundi.
"Un président de la Commission qui serait élu directement par le peuple devrait se voir conférer des pouvoirs bien différents de ce qui est le cas actuellement. Cela déséquilibrerait toute la structure de l'UE", estime la chancelière.
La chancelière s'est dite "sceptique" quant à cette initiative, émise notamment par le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle en septembre 2012, visant à élire au suffrage universel les présidents d'institutions telles que la Commission et le Conseil européen.
Selon le magazine, Mme Merkel est en outre opposée au "transfert dans les années à venir d'un plus grand nombre de prérogatives vers la Commission à Bruxelles".
La chancelière affirme au contraire défendre avec le président français François Hollande l'idée d'une meilleure coordination entre Etats-membres, notamment dans le domaine économique.