Téhéran accueille la Conférence des « vrais » amis de la Syrie

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Téhéran accueille la Conférence des « vrais » amis de la Syrie - Sputnik Afrique
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L’Iran accueille ce mercredi 29 mai une réunion des « vrais amis de la Syrie », intitulée « solution politique et stabilité régionale ». Cette conférence, en contrepoids à celle organisée par le Qatar et les pays occidentaux, réunit plus de 40 pays, dont la Russie et la Chine.

Le but de la conférence de Téhéran est de « préparer le terrain pour mettre fin à la violence et aider à organiser des élections sous supervision internationale », ainsi que de faire en sorte que « les conditions soient réunies pour que les Syriens puissent décider de l’avenir de leur pays», ont précisé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, ainsi que Abbas Araqtchi, porte-parole de la diplomatie iranienne.

En plus des représentants des pays invités et des instances régionales et internationales, un représentant de l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan sera également attendu. Le gouvernement iranien s’est dit optimiste sur le succès de cette nouvelle réunion, ainsi que sur les progrès qu’elle sera censée apporter.

Cette conférence intervient alors que l’Union européenne vient de lever l’embargo sur les armes destinées aux « rebelles syriens ». En d’autres termes : vient d’officialiser ce qui se faisait déjà, à savoir la fourniture d’armements à l’internationale salafiste opérant en Syrie, dont l’écrasante majorité n’est pas composée de Syriens et dont les combattants sont tout sauf de « gentils rebelles », comme certains insistent encore à nous faire croire. Une décision bien évidemment soutenue par les Etats-Unis et vivement critiquée par la Russie. Le ministère russe des Affaires étrangères a d’ailleurs affirmé que par cette décision, l’UE mettait tout simplement de l’huile sur le feu.

Parallèlement à cette levée d’embargo, Israël, les Etats-Unis et les pays occidentaux poursuivent quant à eux leurs critiques vis-à-vis de la Russie, en l’occurrence sur sa livraison de missiles sol-air S-300, ainsi que de missiles sol-mer. Questionné sur la question, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Ryabkov a affirmé clairement, comme l’avait annoncé précédemment le Kremlin, que la livraison de tels équipements se faisait dans le cadre de contrats existants. Et d’ajouter : « Ce type de mesure permet d’éviter à certaines têtes brûlées de transformer cette guerre en conflit international ».

M. Ryabkov n'a pas caché que la livraison des missiles S-300 serait un facteur stabilisant et empêcherait la répétition du scénario libyen de 2011. Un scénario, rappelons-le, catastrophique. Israël, très certainement visé par ces déclarations, a tenté de se montrer menaçant, notamment à travers son ministre de la Défense Moshe Yaalon, qui a affirmé que « si par malheur, les S-300 arrivent en Syrie, nous saurons quoi faire »... Une « menace » qui se veut probablement comme un aveu d’impuissance, connaissant l’efficacité du système russe de défense anti-missile S-300. D’autre part et immédiatement suite à cette « déclaration », Benjamin Netanyahou a ordonné à ses ministres de ne « pas s’exprimer sur la Syrie, ainsi que sur la possible livraison de missiles russes à ce pays ». Une consigne qui s’inscrit sans doute dans le fait qu’Israël n’a nullement intérêt à tenir ce genre de discours vis-à-vis de la Russie et que Netanyahu le sait parfaitement. N

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