Les premiers tirs de Soyouz depuis le site guyanais ont eu lieu il y a deux ans, mais alors l’ASE s’est limitée à deux lancements. Cependant, leur nombre va doubler, a déclaré le directeur de l’ASE Jean-Jacques Dordain.
A son tour, Iouri Karash, membre correspondant de l’Académie d’astronautique Tsiolkovski a fait remarquer que la coopération entre la Russie et l’ASE arrivait à point nommé. Bien que les fusées de la famille des Soyouz soient considérées comme obsolètes, leur fiabilité et leur coût relativement peu élevé en font des lanceurs très demandés sur le marché international, a souligné l’expert :
« La Russie participe à ce programme parce qu’elle y trouve son intérêt. D’autre part, elle a la possibilité de s’intégrer à l’activité internationale et de gagner l’argent permettant à Roskosmos (Agence spatiale de Russie) de créer de nouveaux modèles de fusées.
Iouri Karash est en même temps convaincu que la Russie doit mettre au point des lanceurs plus perfectionnés parce que les Soyouz auront bientôt des concurrents étrangers redoutables. D’ailleurs, un nouveau modèle de lanceur actuellement à l’étude. La fusée Angara peut servir de lanceur léger, moyen ou lourd suivant la mission assignée. Ses caractéristiques inspirent l’optimisme, mais toutes ses capacités ne pourront être pleinement évaluées qu’après les premiers lancements réussis. T