La politique énergétique de l'UE : entre spéculations et pragmatisme

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La huitième conférence internationale de deux jours « Dialogue Énergétique : Russie-UE. Aspect gazier » qui s’ouvre le 29 mai à Bruxelles est appelée à résoudre deux tâches principales. Premièrement – analyser l'état actuel des relations entre Moscou et Bruxelles dans le domaine énergétique, important pour tous. Deuxièmement – indiquer les perspectives pour l’avenir. Cette dernière tâche semble particulièrement actuelle, compte tenu des besoins énergétiques grandissants de l'Union européenne et du nombre restreint de sources permettant de les satisfaire, note Piotr Iskenderov, commentateur à La Voix de la Russie.

Les considérations pragmatiques objectives n’amèneront pas la Commission européenne à renoncer à sa russophobie dans la sphère énergétique. Les actions de la Commission européenne portent un préjudice réel aux consommateurs européens, a déclaré dans un entretien avec La Voix de la Russie le directeur de la filiale russe de la compagnie internationale « Pace Global Energy Services » Armen Badalov:

« Il y a un fossé immense entre les intérêts directs de Bruxelles et ceux de l'Union européenne en tant que telle et ceux de certains pays d’Europe, en premier lieu des grands consommateurs comme l'Allemagne. Ces derniers sont très intéressés par le gaz russe. Il s’agit du lancement du projet Nord Stream, les compagnies allemandes ont été admises sur le marché russe et ont accès aux sources russes de livraisons. Le dialogue est intéressant et constructif. Mais les agissements de la Commission Européenne créent des obstacles. »

Peut-être que l’entrée en service du gazoduc Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne est le facteur le plus important. Il a démontré aux investisseurs l'attrait des propositions pragmatiques russes en comparaison avec les projets spéculatifs de la Commission européenne. Le directeur général du Fonds russe de la sécurité énergétique nationale Konstantin Simonov a mis l’accent sur la composante financière et économique du projet dans un entretien avec «la Voix de la Russie»:

« Les projets des gazoducs mis en œuvre par la Russie sont très souvent critiqués sous prétexte qu’ils sont chers et exigent de gros investissements. Mais en fait, dans le monde moderne, tous les projets de pipelines ne sont pas bon marché. Or, si vous regardez la partie maritime de Nord Stream, en comparaison avec les analogues occidentaux, elle n’est pas tellement chère et s'inscrit tout à fait dans les volumes standards du financement. La crise oblige les Européens à économiser. Et Nord Stream fonctionne déjà, il a montré son efficacité du point de vue de la garantie de la sécurité énergétique de l'Europe. »

Entre-temps, l'agence officielle statistique de l’UE Eurostat a publié les nouvelles données sur les prix du gaz. Dans la deuxième moitié de 2012, le prix du gaz dans les pays de l’UE a augmenté de 10,3 %. La satisfaction des besoins grandissants de l'Union européenne en matières premières énergétiques acquiert donc une signification plus importante. Et dans le règlement de ce problème la Russie est évidemment incontournable. T


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