Au début de la semaine, la presse a évoqué des soupçons de pratiques répréhensibles qu’avait la Commission européenne à l’égard d’Apple. La Commission a enregistré des plaintes de plusieurs opérateurs qui sont les principaux distributeurs des produits d’Apple. Un questionnaire a été adressé aux opérateurs. La Commission voudrait notamment savoir le montant de la rémunération qu’Apple aurait exigé de ses distributeurs ainsi que préciser certains autres aspects des ventes de smartphones. L’enquête n’en est qu’au stade préliminaire, mais il est d’ores et déjà clair que les soupçons de la Commission européenne ne sont pas infondés, est convaincu le directeur général de l’agence d’information et d’analyses Telecom Daily, Denis Kousskov.
« Quant à la politique marketing de la compagnie Apple, elle est très différente de celle des autres producteurs, tant en Europe qu’en Russie. Apple en a fait trop avec des opérateurs ou distributeurs. La Commission européenne a pu avant tout s’intéresser à des seuils minimum de vente imposés par Apple à ses partenaires. La Commission peut trouver des points faibles de la compagnie témoignant de pratiques anticoncurrentielles en Europe ».
La multinationale est par ailleurs soupçonnée de bloquer le 4G sur ses smartphones pour ensuite proposer cette option sur ses nouveaux produits en augmentant ainsi les ventes. La Commission européenne pourrait donc apprendre beaucoup sur Apple avant le 17 juin, lorsqu’elle terminera d’examiner les plaintes des opérateurs. N