Moscou est préoccupé par des efforts visant à torpiller la convocation d'une conférence de paix sur la Syrie - "Genève 2" - et déployés non sans le soutien des Etats-Unis et de la France, a déclaré mardi devant les journalistes à Paris le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nous avons indiqué (lors d'une rencontre tripartite hier avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, ndlr) que certaines démarches entreprises non sans le soutien de nos partenaires occidentaux, y compris des Etats-Unis et de la France, risquent objectivement, bon gré mal gré, de compromettre l'idée de la convocation de la conférence", a relevé M.Lavrov.
Et de préciser que cela se rapportait entre autres à des projets de résolution suffisamment partiaux déposés devant l'Assemblée générale de l'Onu.
"Nous n'ignorons pas que les pays occidentaux, dont ceux de mes interlocuteurs d'hier, encouragent ces démarches. Aussi, devons-nous décider si nous voulons ou non que la conférence se tienne", a résumé le ministre.
Le 7 mai dernier à Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont convenu de convoquer une conférence internationale sur le règlement en Syrie dans le sillage de la conférence de Genève en juin 2012. Les pays soutenant l'opposition syrienne et faisant partie du groupe des "Amis de la Syrie" se sont prononcés en faveur de cette initiative.
Quoi qu'il en soit, "Genève 2" n'aura pas lieu si les opposants syriens n'élisent pas leurs délégués, a prévenu mardi le ministère russe des Affaires étrangères.