La Grande-Bretagne n'a pas l'intention de livrer dans l'immédiat des armes aux rebelles syriens, a annoncé mardi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à l'issue d'une réunion des chefs de diplomatie des pays membres de l'UE à Bruxelles.
"Londres n’a pas l’intention d’envoyer dans l’immédiat des armes aux rebelles. La levée de l’embargo donne la possibilité de le faire si la situation se détériore", a déclaré le ministre britannique après la réunion qui a levé l'embargo sur les armes aux rebelles syriens.
La décision a été prise au cours d’une réunion de douze heures, qui a duré plus longtemps que prévu en raison des "discussions difficiles" entre ministres, selon des diplomates. Plusieurs pays, dont l’Autriche et la République tchèque, étaient fortement opposés à une levée de l’embargo.
Pour sa part, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a déclaré que son pays refusait de livrer des armes à l'opposition armée en Syrie.
"La Belgique ne livrera pas d’armes aux rebelles car nous n’avons pas de garantie sur la manière d’acheminer les armes en de bonnes mains c’est-à-dire dans les mains d’une opposition modérée par rapport à tous ces groupes extrémistes ou djihadistes que l’on trouve en Syrie. Il y a aussi un risque de prolifération d’armes dans la région, c’est déjà le cas".