Réunis dans la capitale kirghize, les chefs des diplomaties, les ministres de la Défense, les secrétaires du conseil de sécurité des pays membres de l’OTSC ont évoqué l’action commune dans la lutte contre l’extrémisme et le trafic de drogues, du conflit en Syrie et du dossier nucléaire.
Les ministres de la Défense des Etats-membres de l’OTSC (Russie, Biélorussie, Arménie, Kazakhstan, Kirghizistan, et Tadjikistan) étaient les premiers à se pencher sur ces questions-là. L’efficacité opérationnelle était au cœur de l’ordre du jour de la réunion. Jusqu’à présent la force collective d’intervention rapide constituait la base du contenu militaire de l’organisation. Aujourd’hui, il est proposé de considérer des armées nationales comme un seul et même organisme capable de contrer toutes les menaces. Le projet de liste des armements et des équipements militaires du système collectif de sécurité a été soumis aux ministres. Selon le secrétaire général de l’OTSC Nikolaï Borduji le projet permettra d’assurer la compatibilité des contingents militaires lors des opérations conjointes.
« Nous avons évoqué l’évolution de la composante militaire et le renforcement du potentiel de l’OTSC à la lumière des décisions prises par les présidents en décembre 2012. Nous avons examiné des mesures concrètes visant à diminuer les menaces auxquelles doivent faire face les Etats membres, notamment l’extrémisme, le trafic de drogue et la sécurité informatique ».
Les ministres des Affaires étrangères ont ensuite pris le relais en signant plusieurs documents exposant la position de l’OTSC sur les dossiers syrien et iranien. Les Etats membres de l’organisation ont souligné la nécessité du règlement exclusivement pacifique de la crise syrienne et noté l’impossibilité d’une solution militaire dans le programme nucléaire iranien. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, l’OTSC a une position tranchée sur les principaux dossiers politiques internationaux, qui ne porte pas atteinte aux intérêts des pays tiers.
« Aujourd’hui, nous avons adopté une liste de sujets sur lesquels des déclarations communes seront adoptées dans le courant de l’année. Cette liste comprend toutes les questions clés des relations internationales sur lesquelles nos pays ont des positions actives. Par ailleurs, les ministres ont signé une déclaration sur les principaux dossiers internationaux, qui reflète notre approche de la crise syrienne mais aussi de la situation autour du programme nucléaire iranien, de la situation autour de l’Afghanistan, du règlement du Haut-Karabagh et d’autres sujets d’actualité ».
Les participants à la réunion n’ont certes pas laissé de côté l’éventuelle exacerbation des tensions en Asie centrale après le retrait des troupes occidentales d’Afghanistan. Ce thème sera certainement un des moments clés de la rencontre informelle des dirigeants des Etats membres de l’OTSC, qui aura lieu demain. T