Les fabricants de bière craignent que les technologies servant à produire du combustible ne nuisent à la qualité des eaux souterraines et par conséquent à la qualité de la bière.
Les brasseurs exigent même que soient abandonnées les discussions sur le projet de loi concernant le gaz de schiste. Selon Sergueï Pikine, directeur du Fonds du développement énergétique :
« Diverses substances chimiques sont utilisées pour dégager le gaz associé aux schistes. La formule même de ces substances chimiques constitue un savoir-faire des industriels du gaz. Et ils ne la révèlent pas. Cela conduira inévitablement à une dégradation de la situation écologique. Refusant d’assumer de tels risques, de nombreux Etats interdisent la production de gaz de schiste ».
Actuellement, tous les travaux de prospection et d’extraction du gaz de schiste sont suspendus – jusqu’à ce que tous les aspects écologiques soient étudiés. La France, l’Italie, l’Autriche et le Danemark sont des adversaires actifs du gaz de schiste. Les Pays-Bas et le Luxembourg ont renoncé au forage de puits. L’extraction fait l'objet d'un moratoire en République Tchèque et en Bulgarie.
Les Etats-Unis ont engrangé beaucoup plus d’expérience en matière de production de gaz de schiste. Quels en seront les conséquences pour l’environnement ? On ne le saura que dans quelques années, selon Sergueï Pikine :
« Les conséquences (de production du gaz de schiste) qui sont déjà enregistrées sur le territoire des Etats-Unis, montrent de très importants changements de la nature. Cela concerne surtout l’agriculture. En fait, une partie des territoires deviennent désertiques. Maintenan,t nous ne voyons que le sommet de l’iceberg, mais rien que ça indique que des risques considérables pour l’écologie de l’Etat existent ».
Les protestations aux Etats-Unis sont d’une ampleur beaucoup moindre qu’en Europe, étant donné qu’en Amérique, le gaz de schiste est extrait principalement dans les territoires dépeuplés. Mais on dénombre des opposants également. N