L’Allemagne fera tout son possible pour faire avancer au maximum les négociations avant l’achèvement de l’enquête antidumping sur l’importation de panneaux solaires chinois, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel après sa rencontre avec le Premier ministre chinois que Berlin . A la veille de la visite de Li Keqiang le premier round de ces pourparlers a échoué avant même d’avoir commencé. D’entrée de jeu les Européens ont décliné les propositions des Chinois, en laissant sans réponse toutes les questions.
Au cours d’une conférence de presse commune Li Keqiang a pour sa part exprimé l’espoir que la zone euro pourra surmonter heureusement ses difficultés financières. A son avis, c’est important pour l’essor de l’économie chinoise, mais aussi pour la conjoncture mondiale, en général. Le contexte de cette déclaration n’a pas laissé de doute que Pékin était prêt à continuer de tirer l’UE du gouffre de l’endettement à condition de régler les questions les plus importantes. A la différence de la visite d’Angela Merkel au printemps dernier en Chine, cette fois Pékin n’a pas promis d’aide financière directe à l’UE.
Or la situation est ambiguë. Concernant les panneaux solaires une plainte a été déposée contre la Chine par l’association des industriels européens du solaire ProSun. Selon les Européens, la Chine exporte des panneaux solaires à des prix de dumping.
« Ce n’est pas un secret que de nombreuses branches de l’industrie chinoise sont subventionnées par l’Etat. De nombreuses sociétés chinoises profitent du savoir-faire étranger sans payer de licence pour les patentes qui protègent des articles des sociétés ouest-européennes. Cette année des taxes douanières à l’importation des panneaux solaires chinoises ont été haussées. Les Chinois ont répondu par des mesures analogues. A présent l’UE et la Chine se livrent une partie de bras de fer. La situation rappelle une guerre commerciale »,explique Vladislav Bélov, expert à l’Institut de l’Europe.
Or à la différence des panneaux solaires, il n’y a pas de plaintes concrètes contre la concurrence déloyale pratiquée par la Chine lors de l’exportation d’équipements de télécommunications. La Commission Européenne a pris elle-même l’initiative d’ouvrir une enquête anti-dumping à ce sujet. Il s’agit des produits des compagnies HuaweI Technologies CO. Ltd et ZTE.
Angela Merkel aura-t-elle assez d’autorité pour régler les différends commerciaux ? On saura la réponse dans un avenir immédiat. Le prix de la question élevé : l’aide financière et les investissements chinois donnent à l’Europe un espoir de régler ses problèmes d’endettement et autres. T
