En réaction à ce crime, un millier de partisans de l'organisation d'extrême droite EDL (Ligue de défense anglaise) ont manifesté devant les bureaux du premier ministre, ont constaté des journalistes de l'AFP. « Les meurtriers musulmans hors de nos rues », ont scandé les manifestants. « Ils ont eu leur Printemps arabe. Le temps est venu d'avoir le Printemps anglais », a déclaré le chef de l'EDL, Tommy Robinson. En fin d'après-midi, des partisans de l'EDL et des contre-manifestants se sont affrontés à coups de bouteille de verre, obligeant des policiers à intervenir.
Un défilé similaire avait rassemblé environ deux mille personnes samedi à Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre. Lundi, un petit groupe de militants antifascistes d'Unis contre le racisme a tenté d'organiser une contre-manifestation. La police s'est interposée entre les deux cortèges afin d'éviter tout affrontement.
De son côté, une organisation qui combat l'extrémisme religieux, Faith Matters, a affirmé avoir constaté, depuis le meurtre du militaire, une recrudescence des incidents visant les musulmans. Dimanche soir, un incendie a éclaté dans un centre culturel musulman à Grimsby (est de l'Angleterre), sans faire de blessés, selon la police, qui a arrêté deux personnes. Des cocktails Molotov ont été jetés sur l'établissement, a affirmé le recteur de la mosquée, Diler Gharib. Des fenêtres de la mosquée avaient déjà été endommagées jeudi et onze personnes arrêtées, selon la police. Aucun lienn'a été établi dans l'immédiat entre le meurtre du soldat et ces incidents.