La situation des refugiés, problème n°1 (Amnesty International)

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L’organisation internationale Amnesty International vient de publier son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde. L’un des principaux problèmes est la détérioration de la situation des réfugiés et des migrants.

« Un monde plus dangereux pour les refugiés et les migrants » est le titre du rapport annuel 2013 de l’ONG Amnesty International. « Les plus vulnérables sont les 12 millions d’apatrides de par le monde – soit la population de grandes agglomérations comme Londres, Lagos ou Rio de Janeiro. Environ 80% sont des femmes », lit-on dans ce rapport qui indique par ailleurs que des millions de personnes ayant quitté leur pays à la recherche d'une vie meilleure ou pour fuir les persécutions, vivent dans des conditions déplorables.

La Grèce est au cœur de toutes les critiques, Les migrants venant dans ce pays doivent vivre dans des conditions inhumaines et dégradantes. C’est aussi le cas de l’Italie qui fait faire demi-tour aux bateaux remplis de migrants. Selon Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International, des millions de migrants doivent faire face à des violences, y compris le travail forcé et les abus sexuels à cause de la politique anti-migratoire. Les droits des travailleurs étrangers sont le plus souvent violés à Hong-Kong, en Jordanie, au Liban et au Koweït. Et ce, malgré le fait que des centaines d’organisations allouent tous les ans d’énormes sommes d’argent pour soutenir les refugiés et les migrants. Au micro, Iouri Kroupnov, président du conseil d’observation de l’Institut russe de la démographie, de la migration et du développement régional :

« En fait, les refugiés constituent de ce point de vue une catégorie de la population mondiale qui demande encore et encore de l’argent parce que ces gens-là n’ont pas de droits et se trouvent dans une situation difficile. Mais il existe par ailleurs un grand nombre d’organisations qui spéculent sur ce problème. Le plus important, c’est que les refugiés et les migrants sont le produit du sous-développement au niveau mondial. Ils sont la conséquence de ce qu’aujourd’hui l’humanité ne sait en fait pas comment garantir des conditions de vie dignes partout sur la planète y compris dans les pays qu’on appelle développés ».

En outre, les mécanismes existant en matière d’accueil des refugiés sont désuets et inefficaces, explique la présidente du centre russe Migration et Loi, Gavkhar Djouraïeva.

« Dans la majorité des cas, un modèle ou mécanisme de protection efficace ne marche pas. C’est pourquoi j’ai l’impression que tout est mauvais partout parce qu’on continue à travailler en suivant les modèles. Ceux qui parmi les réfugiés se retrouvent en Europe ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas le droit de travailler mais qu’on leur donne à manger et qu'on les force à vivre dans des foyers. Pour eux, c’est très dur psychologiquement. Ils voudraient avoir le droit de travailler. Parce que beaucoup d’entre eux attendent des années avant d’obtenir le statut de réfugié ».

Selon les experts, le problème des migrants et des refugiés est aujourd’hui du même ordre que celui des drogues dures et de la corruption. Tous les ans, le nombre de personnes déplacées progresse dans le monde en servant souvent de monnaie de change dans le grand jeu politique. Il ne sert donc à rien de se lamenter ou de s’étonner du nombre d’études qui sont menées en la matière. Il est beaucoup plus important de renoncer aux grands discours politiques au nom du bien-être de simples gens. N

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