Interpol efface les données sur William Browder

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Le refus d’Interpol d’établir le lieu de résidence de William Browder, contre lequel la Russie a lancé un mandat d’arrêt international, est politiquement motivé, selon les experts russes.

Le patron du fonds d’investissement Hermitage Capital est soupçonné d’avoir illégalement acquis des actions de Gazprom pour un montant de plus de deux milliards de roubles. Selon Interpol, il s’agit cependant d’une demande « principalement de nature politique ».

Interpol a effacé de ses fichiers toute information concernant William Browder en vertu d’une recommandation de la Commission du contrôle des fichiers d’Interpol. Après avoir examiné la plainte déposée par Browder, la Commission a conclu que l’affaire du patron du fonds d’investissement Hermitage Capital était « principalement de nature politique ». Le conseiller du vice-président de la Douma d’Etat pour les affaires internationales Semen Bagdassarov a déclaré que c’est plutôt Interpol qui doit être pointé du doigt.

« Tous les jours des dizaines de demandes sont réceptionnées par Interpol. On lui demande de contribuer à la recherche d’un individu et de l’arrêter. Et soudain une plainte de particulier arrive. On peut formuler des dizaines de plaintes à propos de n’importe quelle demande. On voit bien que l’affaire est commanditée ».

Les règles interdisent à Interpol d’intervenir dans les affaires ou de mener des activités d’ordre politique, militaire, religieux ou racial. Mais en l’occurrence, cette interdiction a été utilisée pour politiser une infraction économique, est convaincu Viktor Ivachtchouk, spécialiste russe de la lutte contre le crime organisé et la corruption.

« Quant aux motifs, on peut bien évidemment tout pousser à l’absurde. On peut très bien dire qu’un viol a été commis pour des motifs politiques ».

Par ailleurs, la vitesse avec laquelle la décision a été prise ne peut pas ne pas surprendre. Il a fallu une seule journée pour que la Commission étudie la demande, a dit Alexandre Babakov, membre du comité des affaires étrangères de la Douma d’Etat.

« Je suppose que pour ce genre de décisions il faut avoir des raisons assez sérieuses. Soit ils ont trouvé des arguments en faveur de cette décision, soit il y a eu une volonté politique. Si cette commission se permet de réagir aussi rapidement à des motifs, comme ils disent, politiques, il y a lieu de remettre en question son indépendance ».

William Browder est impliqué dans plusieurs affaires en Russie. La dernière date du mois de mars. Le patron du fonds Hermitage Capital est soupçonné d’avoir illégalement acheté des actions de Gazprom pour un montant de plus de deux milliards de roubles. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre Browder qui se trouverait en Grande-Bretagne. T


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