Les Etats-Unis accusent la Russie de soutenir le régime de Damas, souhaitent le départ de Bashar al-Assad, mais se gardent d’armer l’opposition syrienne. La France et la Grande-Bretagne se prononcent pour l’aide militaire massive aux opposants de Bashar al-Assad tandis que bon nombre de pays européens hésitent à se prononcer à ce sujet. Tout le monde n’en reconnait pas moins que la chute éventuelle du régime syrien conduira au pouvoir en Syrie les extrémistes islamistes qui prétendent d’ores et déjà faire la loi au sein de l’opposition syrienne. C’est à croire que seule la Russie est consciente des conséquences néfastes d’un tel scénario.
En effet, la situation actuelle en Libye et surtout celle en Irak aurait dû censément mettre en garde les détracteurs occidentaux de Bashar al-Assad. Déjà le chaos latent en Libye risque à tout moment de plonger le pays dans les conflits intertribaux, mais cette situation déjà dramatique en soi se présente beaucoup moins dangereuse par rapport à celle de l’Irak qui de l’avis unanime des observateurs internationaux se trouve au seuil d’une sanglante guerre interreligieuse qui mettra fin à l’intégrité territoriale de ce pays.
Ces deux précédents devraient largement suffire pour freiner les ardeurs humanitaires des scouts occidentaux qui s’imaginent d’être les défenseurs des veuves et des orphelins du Moyen Orient. Ne serait-ce que pour ne pas augmenter le nombre de veuves et d`orphelins à la suite de leur B.A.