Ce n’est pas un secret qu’au cours des deux dernières années, un des « enfants terribles » traditionnels de l'Union Européenne, était la Hongrie. La direction de l’UE accusait les pouvoirs de ce pays d'avoir un caractère antidémocratique, d'aspirer au totalitarisme, de poursuivre des médias d'opposition, d'être indulgents à l'égard des humeurs impérialistes et nationalistes. Une série d'accusations motivées par certaines raisons, et les parties ont tenté de régler leurs différends par des négociations et la modification de la législation nationale. Les autres étaient plutôt le reflet de l'histoire hongroise - difficile et contradictoire.
Des visites d'Angela Merkel et d'autres leaders allemands en Grèce sont régulièrement accompagnées de publications blessantes sur les pages de la presse locale et de photos de Madame la chancelière avec des moustaches. Et en plus, ces moustaches ne font pas du tout allusion aux discussions envenimées autour des mariages de couples de même sexe, mais bien à quelque chose de beaucoup plus terrible et blessant pour les Allemands d'aujourd'hui.
Même des centres bancaires respectables, comme le Luxembourg, accusent parfois les milieux allemands des finances de vouloir s'emparer de l'économie de la zone euro.
Par ailleurs, le principal problème de l'ambiance intergouvernementale s'aggrave précipitamment dans l’UE, et il ne s'agit même pas d'incandescence des passions. La principale menace consiste en la sortie de scandales d'État. Cela aggrave la situation, déjà compliquée sans cela, dans l'Union Européenne qui cherche par tous les moyens à garder une unité intérieure et la zone de l'euro comme une manifestation de cette unité, – fait remarquer à La Voix de la Russie l'expert du Centre de la sécurité internationale de l’institut IMEMO de l'Académie des Sciences de Russie Nadejda Arbatova :
« Pour l'Union Européenne, aujourd'hui, sacrifier la destruction de la zone euro, ce serait reconnaître la convertibilité du processus de l'intégration européenne, au moins sur certains plans. Pendant la crise, c'est particulièrement difficile Cependant, la crise de l'Union Européenne n’est pas simplement financière et économique, elle a un caractère systémique. La crise économique n'est devenue que le catalyseur des problèmes accumulés auparavant, y compris à la suite de l'élargissement précipité de l'Union Européenne. »
Il est caractéristique qu'aujourd'hui dans l’UE, il ne s'agisse pas simplement d'échange de reproches et d'allusions de nature historiques. Le vice-ministre des finances de la Grèce Christos Staikouras a proposé en 2012, en automne, de demander à l'Allemagne des nouvelles réparations et même a promis de calculer personnellement les sommes nécessaires. À vrai dire, suivant l'accord de 1960, la RFA a déjà payé à la Grèce 74 millions de dollars, ainsi que des dédommagements pour les Grecs prisonniers des camps de concentration nazis. Cependant, les Grecs, excités par la crise financière et le rôle ambigu de l'Allemagne, posent des questions sur le sort de la réserve nationale d’or, que les occupants nazis, croient les experts grecs, ont emporté du pays. De sorte que les taux dans l'Union Européenne en proie aux scandales augmentent. N