Les espoirs d’un prompt règlement de la crise financière sont liés, en règle générale, à deux économies clés de la zone euro : allemande et française. En concertant leurs efforts, elles pourraient sauver les pays « problématiques » et les Etats qui ne parviennent pas pour le moment à prévenir la récession économique. Or, tout porte à croire que ces espoirs ne deviendront pas réalité dans un avenir prévisible. Le taux de croissance de l’économie allemande est minimal et au lieu de sauver les autres, l’économie française glisse vers la récession.
La baisse du PIB pendant le deuxième trimestre consécutif est le trait distinctif de la récession. C’est ce qui s’est produit en France.
Le reflux de capitaux est, semble-t-il, la tendance la plus dangereuse dans la situation qui s’est créée. En plus du manque de confiance aux perspectives économiques de l’UE et de l’eurozone, on ressent le déficit de moyens disponibles pour régler la crise, a dit à notre correspondant le chef de l’Ecole moscovite d’économie de la MGU l’académicien de l’Académie des sciences de Russie Alexandre Nekipelov.
« Pour accorder les crédits à l’économie, on a besoin d’argent. Or, cela ne suffit pas. Il faut croire au développement. Il importe de faire en sorte que les banquiers soient sûrs que leurs crédits seront rendus ».
L’économie allemande s’est avérée, elle aussi, au seuil d’une récession.
Les économistes et les financiers en vue se montrent de plus en plus pessimistes. La récession dans l’eurozone sera plus prolongée et profonde qu’on ne l’ait supposé, constatent dans leur récent compte rendu les analystes de l’agence Moody's.
Or, il ne faut pas dramatiser les pronostics et les notations. Les surprises sont toujours possibles.
Et les régulateurs européens ? Ils ne sont pas optimistes eux non plus. La Banque centrale européenne prédit la baisse économique de 0,5% dans l’eurozone en 2013. Bref, le contexte européen demeure peu réjouissant.