MM. Poutine et Obama : secrets de correspondance

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Le Kremlin prépare une réponse au message secret de Barack Obama à Vladimir Poutine. La lettre du président russe sera transmise au leader Nord-américain le 20 mai par le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev. Même si les deux messages sont personnels et confidentiels, une information a filtré dans la presse. Selon certaines sources, il y est question de quelques accords juridiquement contraignants, notamment dans le domaine de la défense antimissile.
Il s’avère que Washington propose d’élaborer « un accord juridiquement contraignant sur la transparence avec des échanges d’information et des garanties mutuelles de sécurité ». Comme on l’a déjà expliqué au Département d’Etat américain, il s’agit d’un accord exécutif, ne demandant pas l’aval du Congrès. Il est vrai que le successeur de Barack Obama au poste de président pourrait tout aussi facilement – sans demander l’accord de personne – l’annuler.

Au cours de l’histoire déjà assez longue des pourparlers sur le système de défense antimissile américain, la partie russe s’est opposée à de tels accords. Au regard de Moscou, la seule solution acceptable dans ce domaine serait de donner des garanties juridiques fermes de la part de Washington selon lesquelles le bouclier antimissile américain ne viserait pas le potentiel de dissuasion de la Russie. Or, récemment, une source diplomatique a appris aux journalistes que le Kremlin pourrait parfaitement accepter la proposition des Etats-Unis. Comment expliquer ce changement de position ? Rien n’est susceptible d’avoir fait évoluer la position prise par Moscou. Et les propositions de M. Obama sont vues comme une première démarche pour avancer vers un règlement du problème, estime le directeur général du Conseil pour la stratégie nationale Valéry Khomiakov.

« Les Américains proposent de signer un accord dans la sphère d’échange d’information. C’est une proposition normale, en principe, mais cet accord est de niveau inférieur comparé à celui que Moscou demandait de signer. On peut l’évaluer, certainement, comme un premier pas. Il faudra attendre notre réaction officielle. Je pense qu’elle sera positive ».

Au Kremlin, on dit que le message du président russe à son homologue américain sera prêt vers la fin de la semaine. Les analystes considèrent que la correspondance des dirigeants des deux pays atteste de la décision de Moscou et de Washington d’aller, après un bref refroidissement, vers des compromis et d’améliorer les rapports bilatéraux. N

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