L’ordre du jour officiel comprenait toute la panoplie des questions relatives à la coopération bilatérale. Mais les journalistes n’attendaient que les commentaires de M. Netanyahou sur les raids aériens effectués par Israël contre la Syrie, et voulaient savoir si le chef du gouvernement avait posé ou pas la question à M. Poutine sur les livraisons russes des éléments anti-missile S-300 à la Syrie. Cependant, les deux hommes ont préféré passer sous silence ces deux questions.
Israël continue à refuser tout commentaire sur les raids aériens effectués début mai sur le territoire syrien. Des sources israéliennes anonymes ont déclaré que ces frappes visaient à détruire des missiles iraniens Fateh-110 livrés par Téhéran au Hezbollah libanais. Mardi, à Sotchi, M. Netanyahou a préféré ne rien dire à ce sujet. Plus précisément, il a laissé comprendre que toute démarche contre Israël donnerait lieu à une réponse assez sévère.
« Nous souhaitons vivre en paix avec tous nos voisins. Nous avons réussi à conclure des accords de paix avec deux de nos voisins. Que Dieu nous aide à y parvenir avec les autres. Mais nous savons malheureusement par expérience que la paix n’est possible qu’avec les plus forts, avec ceux qui sont capables de se protéger. Notre tâche est de protéger nos citoyens. C’est ce que nous faisons ».
Le président russe a pour sa part fait remarquer que la situation en Syrie était susceptible de déstabiliser toute la région du Proche-Orient. C’est pourquoi toutes les parties intéressées devaient prendre conscience de leurs responsabilités.
« Mon collègue et moi, nous comprenons tous les deux que la poursuite du conflit armé dans ce pays est susceptible d’aboutir à des conséquences les plus néfastes. Mettre le plus rapidement possible fin à la lutte armée est le seul moyen d’éviter cela ».
La Russie et Israël poursuivront leurs échanges sur le dossier syrien, y compris au niveau des services secrets, a souligné Vladimir Poutine.
Concernant les autres sujets évoqués lors de leurs pourparlers, Poutine et Netanyahou ont fait preuve de moins de réserve en commentant avec plaisir les différents aspects de la coopération russo-israélienne, en premier lieu économique. N