Le Soudan porte plainte devant l'Onu contre les rebelles

L'ambassadeur soudanais auprès de l'Onu, Daffa-Alla Elhag Ali Osman, a porté plainte mardi au nom de son pays devant le Conseil de sécurité de l'Organisation contre les rebelles ayant assassiné les chefs de guerre ayant signé en avril dernier à Doha un accord de paix avec le gouvernement.
 
"Cette attaque barbare prouve que les rebelles rejettent le règlement politique au Darfour sur la base de négociations avec le gouvernement", lit-on dans le document renvoyé devant le Conseil de sécurité de l'Onu et dont le texte est parvenu à RIA Novosti.
 
Les rebelles ont attaqué dimanche dernier le cortège qui transportait du Tchad au Darfour-Nord les dirigeants du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM). Le chef du JEM Mohamed Bachar, son adjoint Suleiman Arko et cinq autres personnes ont été assassinés.
 
Le document renferme les noms de trois personnes impliquées, selon Khartoum, dans ce meurtre odieux. Les autorités soudanaises demandent au Conseil de sécurité de l'Onu de condamner cet acte criminel et de traduire ses auteurs en justice.
 
L'Union africaine (UA) a déjà condamné ce meurtre de deux chefs rebelles ayant signé un accord de paix avec le gouvernement soudanais, qualifiant cet acte de "lâche".
 
Selon l'UA, "cet acte lâche a pour objectif de décourager les autres groupes (rebelles) du Darfour à se joindre au processus de paix".
 
Depuis 2003, des hostilités se poursuivent au Darfour, dans l'ouest du Soudan, entre les troupes gouvernementales et les nombreux groupes hostiles au régime de Khartoum. Il y a deux ans, le Qatar a initié des négociations de paix entre le gouvernement soudanais et les rebelles. Ces négociations ont abouti à la signature d'un accord de paix avec deux groupes importants d'insurgés.
 
Cependant, on trouve toujours au Darfour d'autres formations armées qui refusent d'intégrer le processus de paix.